Le secteur des pneumatiques touché par la crise

Si le prix de certains véhicules à subit une légère baisse depuis quelques années, il n’en était rien des pneumatiques dont le prix affiché pouvait atteindre des records. Cela contraignait alors les automobilistes à dépenser un budget faramineux dans leurs pneus dont le tarif varie en fonction de la taille et de la marque.

Depuis le début de l’année 2012, les plus grands manufacturiers tels que Michelin, Goodyear ou Pirelli ont vu leurs ventes baisser au fur et à mesure. En effet, les conducteurs d’aujourd’hui examinent tous les prix à la loupe et la majorité d’entre eux se sont tournés vers des pneumatiques rechapés vendus à des prix très bas. Par conséquent, la vente de pneus neufs de marque ou de première monte a fortement dégringolé ce qui a contraint plusieurs fabricants de pneus à diminuer leur cadence de production.

De plus, certains sites de production sont menacés de fermeture comme c’est le cas de l’usine d’Amiens-Nord appartenant à Goodyear ou encore celle de Michelin à Joué-lès-Tours où 700 emplois seront supprimés. Hankook, quant à lui, tente par tous les moyens de garder la tête hors de l’eau en affichant des prix pas cher sur ses modèles pneus. Il est vrai que le coût des matières premières a fortement diminué dernièrement comme on le voit avec le caoutchouc qui a régressé de 20%. De ce fait, les manufacturiers commencent à répercuter cette baisse sur leurs prix de vente afin d’inciter les automobilistes à acheter des pneus neufs hiver ou été.

Il est vrai que les fabricants de pneumatiques ont, pendant plusieurs années, profité de ce secteur florissant en affichant des prix de vente exponentiels. C’est le cas de Continental qui a augmenté de 34% le prix de ses pneus entre 2009 et 2012. Heureusement, les conducteurs ne sont pas dupes et la crise économique permet aujourd’hui de remettre les pendules à l’heure.

Avec une baisse de 15% des ventes sur le marché Européen, les manufacturiers sont obligés d’aligner leurs prix de vente ce qui est actuellement le cas étant donné que l’on note déjà une diminution de 3 à 5%. Cet alignement des prix est peut-être la solution pour faire repartir les ventes de pneus qui tardent à redécoller !