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10 questions à poser avant d’acheter une voiture d’occasion


10 questions pour acheter voiture occasion

Acheter une voiture d’occasion, ce n’est pas seulement une histoire de bon prix ou de carrosserie brillante. Ce qui compte, c’est ce que le vendeur ne dit pas spontanément. Voici les 10 questions à poser avant d’acheter une voiture d’occasion pour éviter les mauvaises surprises et repartir avec un véhicule qui en vaut vraiment la peine.

1. Combien de kilomètres a la voiture actuellement ?

Avant de parler du moteur, de la peinture ou du parfum d’ambiance accroché au rétroviseur, commencez par regarder le kilométrage. C’est simple, direct, et ça vous donne tout de suite une idée de ce que le véhicule a vécu. Plus il est élevé, plus la voiture a de chances d’avoir traversé des choses… parfois très oubliables.

Le kilométrage, c’est le reflet de l’usure. Et ça ne concerne pas que le moteur. On parle aussi de la boîte, de l’embrayage, des freins, et de tout ce qui coûte cher à remplacer.
Vous voulez savoir si la voiture a passé sa vie à se traîner dans les bouchons ou à filer sur autoroute ? Croisez ce chiffre avec l’année de mise en circulation. Une essence manuelle de cinq ans avec 45 000 km ? Plutôt propre. La même avec 180 000 ? Il faudra commencer à parler gros entretiens.

Pour affiner, allez jeter un œil sur les sites de cotation ou les avis d’utilisateurs. Certains modèles sont réputés increvables, d’autres… moins. Si le prix demandé semble déconnecté du kilométrage, ce n’est pas une affaire, c’est une tentative.

Est-ce une première main ou déjà passée par plusieurs propriétaires ?

Voici une question qu’on oublie trop souvent de poser, et qui pourtant vous éclaire immédiatement sur l’historique du véhicule.

Une première main, avec un seul nom sur la carte grise, c’est comme acheter un bouquin que personne n’a jamais lu. Vous savez d’où ça vient, vous savez ce que ça vaut.
En revanche, si la voiture a déjà changé trois fois de mains, vous entrez dans la zone floue. Il faut demander le carnet d’entretien, les factures, et idéalement un rapport historique du véhicule. Sinon, autant acheter à l’aveugle.

2. Pour quelle raison vendez-vous votre voiture ?

Poser cette question, c’est un peu comme gratter un ticket à gratter. Parfois, on tombe sur une perle, parfois sur un truc sans intérêt. Mais dans tous les cas, ça vaut le coup d’essayer.

Certaines réponses sont presque prévisibles :

« Je viens d’acheter une nouvelle voiture. » Autrement dit : je veux vendre vite. Peu de marge pour négocier, mais au moins on sait à quoi s’en tenir.

« Elle appartenait à ma mère. » Traduction : je veux m’en débarrasser sans m’attarder dessus. Ça peut se transformer en remise rapide, surtout si la voiture dort dans une allée depuis des mois.

« C’était la voiture de mon fils qui est parti vivre ailleurs. » Là, les choses se corsent. Le vendeur n’est pas pressé, la voiture ne gêne pas tant que ça, et vous aurez du mal à gratter quoi que ce soit sur le tarif.

« Elle consomme beaucoup. » Un vendeur qui admet un défaut est déjà un cran au-dessus. Et vous, si vous n’avez rien contre un véhicule un peu plus gourmand, vous pouvez sans doute renégocier le prix à votre avantage.

En résumé ? Cette question n’est pas là pour faire la conversation. Elle est là pour sentir l’état d’esprit du vendeur… et savoir sur quel terrain vous allez jouer.

3. Dans quel état se trouve la voiture ?

Poser la question de l’état du véhicule, c’est un peu comme demander à quelqu’un s’il dort bien la nuit. Tout le monde répond “oui”, mais les détails font toute la différence.

Il ne s’agit pas seulement de juger la carrosserie et deux sièges propres. On parle de tout ce qui compose la voiture : sellerie, plastiques, jantes, pneus, tableau de bord, et bien sûr, les équipements. Si la clim fait plus de bruit qu’un sèche-cheveux et que le GPS est plus lent qu’un fax, il y a peut-être mieux à faire de votre argent.

Et pour simplifier votre vie, voici les trois réponses les plus fréquentes côté vendeur :

« Elle est en excellent état. » Bien, très bien. Mais avant d’applaudir, demandez des photos. Et surtout, allez la voir. L’excellent état selon certains, c’est parfois “elle roule encore”.

« Elle est en bon état. » C’est souvent la réponse la plus fiable. Un vendeur honnête n’a rien à cacher. Et dans ce genre de cas, on tombe parfois sur une bonne occasion : une voiture entretenue, pas maquillée, et prête à repartir pour quelques années.

« Elle est dans un état normal. » Là, vous avez sans doute affaire à quelqu’un de réaliste. Peut-être un peu maladroit, peut-être pas passionné d’automobile, mais souvent ouvert à la discussion. C’est typiquement le genre de vendeur chez qui on peut négocier proprement, à condition de rester poli.

Pensez aussi à poser la question fatidique : la voiture dormait-elle dehors ou à l’abri ? Une voiture qui a passé cinq hivers sur un trottoir aura plus souffert qu’une autre bichonnée dans un garage. Corrosion, joints cuits par le soleil, peinture passée… tout ça finit par coûter cher.

golf 6 occasion bien entretenue

L’entretien a-t-il été effectué régulièrement ?

C’est là que tout se joue.

Une voiture d’occasion, même jolie, ne vaut rien sans un historique clair. Demandez le carnet d’entretien. Demandez les factures. S’il vous dit qu’il a “tout fait lui-même”, très bien. Mais où sont les preuves ?

La courroie de distribution, les vidanges régulières, le contrôle technique, les plaquettes changées à temps… Ce n’est pas de la paperasse, c’est la colonne vertébrale de la voiture.

Et si le vendeur commence à fouiller dans ses tiroirs, cherche les documents “quelque part dans un carton”, ou vous dit que “tout a été fait, mais il n’a plus les papiers”… Vous savez quoi faire : partir en courant ou baisser sévèrement votre offre.

4. À qui aviez-vous acheté ce véhicule ?

C’est une question simple, mais la réponse peut tout changer.

Le scénario idéal ? Le vendeur est le premier propriétaire. Il a récupéré la voiture neuve, il l’a conduite, entretenue, vue vieillir, et aujourd’hui, il s’en sépare. Il connaît chaque contrôle, chaque révision, chaque bruit bizarre qu’elle a pu faire un soir de pluie. Et surtout, il peut tout prouver.

S’il a acheté cette voiture à un autre particulier, demandez-lui comment il l’a choisie, ce qu’il en sait vraiment. Et s’il commence sa phrase par “je ne sais pas trop, je l’ai achetée un peu sur un coup de tête”… vous êtes prévenu.

Et s’il s’agit d’un véhicule importé, redoublez de prudence. Carte grise OK ? Rapport historique clair ? Carnet tamponné ? Sans tout ça, vous achetez peut-être un véhicule qui a été plus souvent à la casse qu’au garage.

Quant à un achat effectué chez un professionnel, il peut être intéressant s’il y a une garantie derrière. Mais lisez bien les petites lignes : certaines garanties couvrent à peu près autant qu’un parapluie troué.

Bref, ici, c’est comme en cuisine : on veut de la traçabilité. Si le passé du véhicule est flou, vous n’êtes pas en train de faire une bonne affaire. Vous êtes en train de prendre un risque.

5. Quel type d’huile utilisez-vous pour le moteur ?

Oui, demandez l’huile.

Ça peut paraître technique, mais c’est l’une des questions les plus révélatrices. Un vendeur qui connaît sa voiture comme il faut ne vous répondra pas « euh… de l’huile normale », mais “5W30, tous les 15 000 km, filtre changé à chaque fois”. Là, vous savez à qui vous avez affaire.

Parce que l’huile, ce n’est pas un détail. C’est ce qui empêche votre moteur de devenir un tas de ferraille bruyant. Une mauvaise huile, ou pire, une huile jamais changée, et vous pouvez dire bonjour aux dépôts, à la surconsommation, voire à une jolie casse moteur.

Et si le vendeur hésite, change de sujet ou vous dit qu’il laisse ça au garage, ce n’est pas rédhibitoire… mais ce n’est pas bon signe non plus. À ce stade, il faut vérifier le carnet d’entretien, les factures, et l’état du sol sous la voiture. S’il y a une flaque noire, vous avez la réponse.

Enfin, cette question vous permet aussi de savoir qui a entretenu le véhicule : un garage sérieux, ou le vendeur lui-même dans une allée le dimanche matin. Dans les deux cas, peu importe, tant que c’est bien fait, et documenté.

quelle huile moteur utiliser

6. Pouvez-vous me fournir l’historique complet du véhicule ?

Cette question devrait être posée avant même de mettre le contact. Parce qu’un véhicule sans historique clair, c’est comme un film sans générique : vous ne saurez jamais vraiment ce qui s’est passé avant votre arrivée.

L’historique d’une voiture vous dit tout : entretien, réparations, contrôle technique, accidents, changements de pièces… Bref, tout ce que le vendeur pourrait “oublier de mentionner”. Et pour cela, il existe une arme redoutable : le rapport Histovec, disponible gratuitement pour tout véhicule immatriculé en France. Si le vendeur fait les gros yeux quand vous en parlez, ça commence mal.

Ensuite, recoupez. Le carnet d’entretien doit correspondre aux dates figurant dans ce rapport. Si une vidange a été faite à 50 000 km et la suivante à 120 000, il manque 70 000 bornes de logique. Idem pour les interventions mécaniques : chaque facture est un morceau de puzzle.

Un vendeur honnête n’aura aucun mal à vous sortir une chemise pleine de papiers tamponnés. Un vendeur qui dit “tout a été fait, mais j’ai rien gardé”… eh bien, vous savez déjà que rien n’a été fait, ou en tout cas rien de prouvable.

Vérifier l’historique de la voiture d’occasion est indispensable !

Comment vérifier l’historique d’une voiture d’occasion ?

L’entretien a-t-il été effectué régulièrement ?

On parle souvent de « bon état général », mais ce qui fait la vraie santé d’un véhicule, c’est son entretien.

Une vidange faite dans les temps, une courroie de distribution changée avant qu’elle ne casse, des plaquettes de frein neuves… Ce sont des détails pour certains, mais pour vous, ce sera la différence entre rouler tranquille ou appeler la dépanneuse à la moindre vibration.

Ne vous contentez jamais d’un vague “oui oui, tout est nickel”. Exigez le carnet tamponné. Exigez les factures. Parce qu’en cas de pépin, ce ne sont pas les paroles du vendeur qui feront foi, mais les papiers. Et dans le monde de l’occasion, un papier vaut parfois plus qu’un moteur qui tourne rond.

7. À quel prix êtes-vous prêt à vendre la voiture ?

Voilà le moment où la logique laisse parfois place à la poésie.

Certains vendeurs estiment que leur vieille berline rincée, qui sent encore la cigarette froide des années 2000, vaut une fortune. Pourquoi ? Parce qu’elle “n’a jamais dormi dehors” ou parce qu’“elle tourne comme une horloge”. Spoiler : ce ne sont pas des critères officiels de cotation.

Avant même de poser la question, allez faire un tour sur La Centrale, l’Argus ou AutoScout24. Ces sites vous donneront le vrai prix du marché, pas celui que le vendeur a inventé un dimanche après-midi entre deux cafés. Une fois armé de cette info, vous pouvez y aller :

“Sur quoi vous basez-vous pour ce prix ?”

“J’ai regardé les autres annonces.” Autrement dit, il a comparé avec ce que les autres espèrent, pas ce que les voitures valent.

“C’est le prix sur l’Argus.” Là, on peut discuter sérieusement.

“C’est ce qu’elle vaut pour moi.” Bon. Vous êtes face à un poète. Le genre à croire que les souvenirs augmentent la valeur d’un véhicule.

Gardez en tête ceci : même une voiture d’occasion parfaitement lavée, astiquée, photographiée sous le bon angle, n’est qu’un produit sur un marché. Et sur un marché, ce n’est pas le cœur qui fixe le prix, c’est l’offre et la demande.

8. Est-ce que je peux essayer la voiture avant de me décider ?

Si la réponse à cette question est “non”, ne perdez pas une minute de plus. Remontez dans votre voiture et partez. Ou appelez un taxi, ça dépend de votre journée.

Un essai routier, c’est la base. C’est comme goûter un plat avant de le commander. Personne ne devrait acheter un véhicule sans l’avoir conduit. Et pas juste faire un tour de pâté de maisons derrière une file de bus.

Vous devez la sentir sur la route. Testez l’embrayage, la boîte, les freins, la direction. Écoutez le moteur, surtout à froid. Faites de la voie rapide, des relances, des freinages. Actionnez tout : clim, phares, clignos, vitres, essuie-glaces, capteurs. Si un truc ne marche pas, ce n’est pas un oubli. C’est une ligne de moins sur le chèque.

Et si le vendeur vous dit : “Je vais conduire, vous regardez”, c’est non. Ce n’est pas une démonstration. C’est votre futur véhicule. Vous devez le ressentir, et surtout vérifier qu’il ne cache pas quelque chose.

essayer une voiture d'occasion

Comment tester l’embrayage d’une voiture d’occasion

9. Est-ce que mon mécanicien pourrait inspecter la voiture ?

Cette question, posée avec un petit sourire, peut transformer un vendeur détendu en joueur de poker amateur.

Car il n’y a qu’une seule bonne réponse possible :
“Oui, bien sûr, pas de souci.”

Tout ce qui s’en éloigne — “j’ai besoin de la voiture cette semaine”, “mon cousin est garagiste, il l’a déjà vue”, ou pire, “vous ne me faites pas confiance ?” — est une alerte rouge clignotante.

Un vendeur sérieux, qui n’a rien à cacher, n’a aucun problème à ce qu’un œil extérieur vienne vérifier son véhicule. Et si la voiture est réellement en bon état, l’inspection ne fera que confirmer ce qu’il affirme.

Alors n’hésitez pas. Faites venir votre propre mécanicien, ou demandez un passage dans un centre indépendant. Mieux vaut dépenser 80 euros maintenant que 2 000 dans six mois pour réparer ce que personne n’a voulu voir.

10. Avez-vous vendu d’autres voitures d’occasion récemment ?

Vous pensez que cette question est inutile ? Détrompez-vous. Elle peut vous éviter quelques très mauvaises surprises.

Il y a deux types de profils que vous allez croiser dans la vente de voiture occasion :
– D’un côté, le particulier normal, celui qui vend sa propre voiture, qu’il a utilisée, entretenue, et dont il connaît chaque bosse.
– De l’autre, les “amateurs de transactions rapides”, ceux qui achètent bas, bricolent un peu, lavent bien, et revendent avec une annonce soignée et un sourire trop large.

Certains sont bons. Très bons. Ils bichonnent la voiture, font un boulot propre, changent les pièces qu’il faut.
Mais d’autres sont là pour gagner vite et partir vite, parfois en camouflant plus qu’ils ne réparent.

Donc posez la question : “Vous avez déjà vendu d’autres voitures ?”
S’il en est à sa sixième vente cette année, ce n’est peut-être pas un “voisin sympa”, mais un marchand non déclaré. Et là, vous entrez dans une zone grise où ni garantie, ni recours, ni confiance ne sont garantis.

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