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Elle débarque en 2026… et promet de tuer la Clio et la R5 électrique !


Volkswagen ID Polo de profil

Crédit photo : Turbo

La renaissance d’un nom : de l’ID. 2 au retour de la Polo

Volkswagen a flairé le filon. Puisque tout le monde (ou presque) hurle à l’électrification des citadines abordables, le géant allemand dégaine la ID. Polo, prévue pour 2026. Le nom vous rappelle quelque chose ? Normal. La Polo thermique, icône des années lycée, veut renaître électrifiée, mais sans perdre son âme. Ou du moins ce qu’il en reste sous les batteries.

Officiellement, le modèle n’existe pas encore. Ce qu’on voit pour l’instant, c’est un concept, très proche de la ID.2all. Et pourtant, VW commence déjà à collecter des pré-commandes. Vous pouvez la réserver, sans connaître la version définitive. C’est un peu comme acheter une glace sans savoir si c’est fraise ou poisson pané. Mais VW l’assume : c’est le lancement d’un « programme Access » inédit, réservé à quelques fidèles, pour tester l’intérêt des clients.

En d’autres termes, on vous vend un rêve sous cellophane, et on verra plus tard s’il y a vraiment du chocolat dedans.

Volkswagen ID Polo GTI

Crédit photo : Turbo

Ce que l’on sait du futur modèle : aspects techniques, design, autonomie

Côté design, la ID. Polo promet une rupture douce. Pas une révolution stylistique, plutôt un genre de Golf 8 qui aurait oublié sa part de virilité au vestiaire. Elle affiche fièrement des airs d’ID.3 en réduction, avec sa signature lumineuse à LED, ses jantes aérodynamiques et une silhouette qui ne cherche pas à choquer, mais à rassurer. En gros, le genre de voiture qu’on ne regarde pas, mais qu’on finit par acheter.

Sous le capot, ou plutôt sous le plancher, la plateforme MEB Entry. C’est la petite sœur de la base technique utilisée pour les grosses ID. Celle-ci accueillera une batterie de 38 kWh en version de base, pour environ 300 km d’autonomie WLTP. Pas ridicule, mais pas impressionnant non plus. Une autre version grimperait à 56 kWh, flirtant avec les 450 km.

Et les performances ? C’est là que ça sent le compromis. Environ 170 ch, traction avant, et un 0 à 100 km/h en une dizaine de secondes. Pas de quoi vous coller au siège, mais assez pour doubler un vélo sans trembler.

Bref, une citadine pensée pour les trajets urbains, avec une ambition modeste : ne pas décevoir. Pas plus.

Le prix, le défi (et les promesses) d’une citadine électrique abordable

Voici le nerf de la guerre : le prix d’appel de la ID. Polo est annoncé à 25 000 €. Soit, sur le papier, une révolution. Enfin une voiture électrique accessible sans vendre un rein ni délocaliser sa conscience écologique en Chine. Volkswagen jure que c’est possible, grâce à une fabrication rationalisée et à des choix techniques « intelligents » (comprendre : vous n’aurez pas droit à tout ce que vous espériez).

Mais attention, car ce tarif d’entrée concerne une version probablement dépouillée. Pas de grosse batterie, pas d’écran géant façon Tesla, pas de sellerie cuir vegan embossée à la main. Ce sera l’essentiel, et c’est tout.

Le plus gros pari de VW, c’est de vous convaincre que cela suffit. Que pour un usage urbain, 38 kWh c’est largement assez. Que le plastique dur, c’est pas si grave. Que les options, c’est surfait. Bref, on est à mi-chemin entre la révolution technologique et l’art du compromis bien emballé.

Et là où VW veut vraiment se démarquer, c’est sur le calendrier : les 2 000 premiers inscrits au « programme Access » auront accès à la voiture plus tôt que les autres. Histoire de flatter l’ego des early adopters. Un peu comme les fans d’Apple qui campaient devant les Apple Stores… mais avec une voiture cette fois.

Volkswagen ID Polo Salon Munich

Crédit photo : Turbo

Les risques, les pièges et ce que VW doit absolument réussir

Si l’idée de cette ID. Polo semble brillante en théorie, en pratique, c’est un champ de mines marketing. Le public veut tout : un prix bas, une autonomie digne d’un TGV, une finition haut de gamme et des équipements dernier cri. Autrement dit, l’impossible.

Volkswagen marche donc sur une corde raide. Il faut que la ID. Polo ne donne pas l’impression d’être une Dacia Spring allemande. Le logo ne suffira pas à cacher des économies trop visibles. Un intérieur triste, un écran tactile capricieux, ou des aides à la conduite pingres, et c’est la douche froide.

Ajoutons à cela une concurrence qui s’aiguise : Renault avec sa future R5 électrique, Fiat avec la 600e, et même les constructeurs chinois qui s’invitent dans le débat avec des tarifs agressifs. L’ID. Polo n’a pas droit à l’erreur.

Enfin, il y a la question du timing : 2026, c’est loin. Très loin. D’ici là, les standards auront bougé, les attentes aussi. Si Volkswagen rate le coche, ce modèle risque de débarquer déjà périmé.

En résumé :

  • Volkswagen veut électrifier le mythe Polo avec un prix d’appel alléchant de 25 000 €.

  • La ID. Polo utilisera une nouvelle plateforme MEB Entry et proposera deux tailles de batteries.

  • L’autonomie pourrait atteindre jusqu’à 450 km dans la version haut de gamme.

  • Un programme de précommande (« Access ») est déjà lancé, sans modèle final présenté.

  • La réussite de ce modèle dépendra d’un équilibre fragile entre prix, équipement et image.

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