Essais et Comparatifs

Fiat Grande Panda 2025 : notre essai de la citadine hybride qui va faire trembler la C3


La Fiat Panda est morte, vive la Grande Panda !
Alors que le marché des citadines se rétrécit comme un t-shirt après trois lavages, Fiat ose un pari à contre-courant : ressusciter une icône populaire sous une forme plus grande, plus stylée et surtout, plus futée. Avec son design néo-rétro qui détonne et sa mécanique hybride bien pensée, la nouvelle Grande Panda s’apprête à secouer le segment B. Et franchement, on ne l’avait pas vue venir…

Fiat Grande Panda vue complète

Résurrection d’un mythe : ADN rétro au cœur du XXIᵉ siècle

Il y a des voitures qu’on croyait enterrées avec les années 80, les coupes mulet et les autoradios à cassettes. Et pourtant, Fiat a décidé de déterrer un monument populaire : la Panda. Mais attention, pas n’importe quelle Panda. Voici la Grande Panda, une version hypertrophiée et relookée qui rend hommage à son aïeule… tout en la propulsant dans notre époque d’écrans tactiles et de SUV électriques.

Premier constat : elle en impose. Ce n’est pas un compliment déguisé, c’est un fait. Elle est plus longue que la Panda actuelle (3,99 m), plus large et plus haute, avec une silhouette cubique presque provocante, faite de lignes droites, d’arches de roues anguleuses, de feux carrés comme des pixels. On dirait un jouet Playmobil croisé avec une voiture de rallye des années Reagan. Et c’est réussi, parce que ça change. À une époque où toutes les citadines veulent ressembler à des crossovers tièdes, la Panda sort son style de brique assumée, un vrai clin d’œil à l’ADN de 1980, mais avec du mordant.

Sous cette coque pleine de nostalgie, on trouve du moderne pur jus : la plateforme CMP partagée avec la C3 et la 208, entre autres, assure une base technique à jour. Fiat a choisi de ne pas cloner l’existant, mais de rebooter la légende. Et il faut bien avouer que ça donne envie d’y croire. Surtout quand on voit cette signature lumineuse en X à l’avant, ces jantes décalées, ce jaune canari façon “allez-y sans moi, je prends ma Panda”.

Moteurs & technologies : hybride 48 V vs électriques et thermique old‑school

Oubliez la Panda de votre grand-tante diesel qui pétaradait à froid en février. La Grande Panda, elle, a trois visages mécaniques selon le degré de modernité ou de culpabilité écologique que vous êtes prêt à assumer.

Calandre avec marqué Fiat en blanc sur la nouvelle Fiat panda grande hybride

La version reine – du moins celle qui fera battre les cœurs des pragmatiques – c’est l’hybride 48 V. Un combo original : un 3 cylindres turbo essence 1.2 litre de 100 chevaux couplé à un petit moteur électrique de 28 chevaux, le tout logé dans une boîte automatique eDCT6. Ce n’est pas une hybride rechargeable, encore moins une Tesla en réduction, mais le système permet de démarrer en silence, rouler en mode électrique à basse vitesse, et surtout, d’économiser en ville – là où elle a été pensée pour vivre.

Sur le papier, c’est donc le compromis idéal : pas besoin de prise, pas de malus, consos contenues à 4,6 l/100 km, et une conduite adoucie. Ce n’est pas la Formule 1 des boulevards périphériques, mais qui a jamais rêvé de faire du Nürburgring en Panda ?

Pour les ayatollahs de l’électrique, Fiat prévoit aussi une version 100 % EV. Mais à environ 24 900 €, elle cible un public prêt à payer plus cher pour moins de stress moteur. Et pour les irréductibles, une version thermique classique viendra compléter l’offre, surtout sur les marchés où l’électrification reste un gros mot.

Fiat a donc tout compris : proposer une gamme assez large pour plaire à tout le monde sans diluer son caractère. Et ça, dans la catégorie des citadines en sursis, c’est déjà une forme de génie.

Au volant : confort douillet, monte‑calme et rigidité “so‑bad‑it’s‑good”

Monter dans la Grande Panda, c’est un peu comme retrouver un vieux pull en laine : c’est moelleux, un peu flasque, mais étrangement réconfortant. La première sensation en ville ? Douceur. Trop douce peut-être. La direction est tellement légère qu’on se demande si le volant est vraiment relié aux roues. L’amortissement, lui, est calibré pour les nids-de-poule romains ou les dos-d’âne français : souple à souhait, presque exagéré.

Intérieur Fiat grande panda hybride

Sur autoroute, elle se tient. Elle ne brille pas, mais elle tient. Et c’est déjà pas mal. Ce n’est pas une voiture à cravacher, c’est une voiture à ménager. Le 1.2 turbo répond honnêtement, sans fougue, mais avec constance. Le petit moteur électrique vient lisser les à-coups, notamment en ville. En revanche, la boîte robotisée eDCT6 n’aime pas trop les démarrages nerveux : on sent parfois des hésitations, comme si elle voulait être sûre que vous êtes bien réveillé.

Les aides à la conduite, quant à elles, sont dignes d’un jeu de société interactif : ça bippe, ça vibre, ça vous harcèle pour un rien. Heureusement, tout ça se désactive, mais il faut chercher un peu. Et ne parlons pas de l’instrumentation digitale, avec des menus aussi clairs qu’un discours ministériel. Bref, c’est une voiture agréable, mais qui n’aime pas qu’on la brusque.

Face à une Citroën C3 plus moelleuse encore ou une Dacia Sandero plus rustique mais vaillante, la Panda joue la carte du style, du confort urbain et du « je ne me prends pas au sérieux ». Elle est plus aboutie que ce qu’on imagine, mais elle ne cherche pas à écraser la concurrence. Elle veut juste exister, avec un sourire.

Positionnement & verdict : bargain transalpin armé pour la ville

On en vient au nerf de la guerre : le prix. Et c’est là que Fiat sort sa botte secrète. Moins de 19 000 € pour la version hybride, c’est tout bonnement agressif. Ajoutez un bonus de look, une silhouette qui se voit (mais ne déplait pas), et vous obtenez un cocktail urbain plutôt irrésistible. Même l’électrique reste en-dessous de la barre des 25 000 €, ce qui est rare dans le segment.

Côté pratique, le coffre affiche 412 litres – record absolu pour une citadine ! L’espace intérieur est honnête, même pour les grands, et les rangements sont bien pensés. On est loin du plastique moussant et des gadgets haut de gamme, mais l’assemblage est sérieux, et l’ambiance intérieure respire la gaieté plus que la rigueur.

Bien sûr, ce n’est pas une voiture pour les fous de virages ni les pressés. Mais pour ceux qui veulent un daily stylé, fonctionnel, un peu décalé et pas hors de prix, c’est un choix parfaitement sensé.

En résumé, Fiat ne révolutionne rien, mais elle remet de la couleur et du charme dans un segment de plus en plus aseptisé. Et franchement, ça fait du bien.


En résumé : à retenir sur la Fiat Grande Panda hybride

  • Look rétro audacieux inspiré des années 80, remis au goût du jour avec brio

  • Motorisation hybride 48V convaincante pour la ville, sans recharge

  • Confort de roulage étonnant, mais pas taillé pour l’attaque

  • Rapport prix/prestations imbattable dans la catégorie

  • Véritable citadine maligne, faite pour les urbains au goût sûr

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