Peugeot 3008 vs Renault Austral : le choc des SUV français en 2025 !

Design et ergonomie : l’un séduit, l’autre s’obstine

S’il y a bien une chose que les constructeurs français savent faire, c’est habiller un SUV comme on habille une star de cinéma sur un tapis rouge. Mais attention : le style, ce n’est pas juste une question de coutures visibles. C’est un message qu’on envoie à ses voisins quand on sort de sa place de parking en créneau.

Le Peugeot 3008 nouvelle génération en impose. Sa silhouette de coupé-SUV, ses arêtes tendues et sa calandre presque aussi féroce qu’un museau de lion survolté laissent peu de place au doute : il veut attirer les regards, et il y parvient. L’intérieur suit le même credo : l’i-Cockpit, toujours aussi clivant, fait dans la science-fiction ergonomique. On aime ou on déteste, mais on ne peut pas l’ignorer.

Face à lui, le Renault Austral joue la carte du consensuel. Plus sage, presque timide, son design n’est pas désagréable mais manque un peu d’audace. À l’intérieur en revanche, c’est une autre histoire. La finition flatte la rétine, l’ergonomie est intuitive, et ce grand écran vertical façon tablette en fait un petit salon numérique. C’est propre, bien rangé, et moins clivant que l’univers Peugeot.

Mais alors, qui gagne ce round ? Le 3008 marque les points de l’originalité, du côté obscur de l’audace, quand l’Austral séduit par sa rigueur et son confort visuel. Difficile de trancher, sauf si votre idée du luxe, c’est d’avoir l’impression de piloter un vaisseau spatial tous les matins.

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Performances et motorisations : hybride ou illusion d’optique ?

Ici, pas de rugissement de V6 ou de drift sur circuit : on parle d’hybride, de sobriété et d’agrément. Oui, ce n’est pas très rock’n’roll, mais c’est ce que veulent les acheteurs – et leur portefeuille.

Le Peugeot 3008 mise désormais sur une motorisation hybride 136 ch avec micro-hybridation 48V. Résultat ? Une conduite douce, discrète et suffisamment nerveuse pour s’extirper d’un rond-point un lundi matin. Le tout avec une boîte à double embrayage enfin à la hauteur. Mais attention, on parle ici d’un SUV tranquille, pas d’un fauve en cavale.

De l’autre côté de la piste, le Renault Austral se pavane avec sa techno E-Tech de 200 ch. Là, on sent un vrai travail d’ingénierie : le moteur thermique est épaulé efficacement par l’électrique, la boîte multi-modes (à crabots !) joue un rôle de chef d’orchestre inspiré… du moins sur le papier. Parce qu’en réalité, l’expérience est parfois saccadée, comme si le logiciel avait bu un café de trop.

Côté consommation, c’est l’Austral qui prend l’avantage. En usage urbain, l’hybridation full gagne en efficience. Mais dès qu’on sort du périph’, le 3008 reprend du terrain grâce à une souplesse bienvenue.

En résumé ? L’Austral brille par son système technique… mais manque encore de raffinement en conditions réelles. Le 3008, lui, joue la carte de la simplicité efficace. Et parfois, c’est tout ce qu’on demande.

Habitabilité, coffre et polyvalence au quotidien : le vrai combat des SUV

C’est bien beau d’avoir un design à faire pâlir un concept-car, mais dans la vraie vie, on a aussi des sacs de courses, des poussettes et des enfants (qui crient). Et c’est là que beaucoup de SUV passent du rêve à la réalité… parfois en boitant.

Le Renault Austral joue les bons élèves. Les places arrière sont généreuses, même pour des ados grognons ou des adultes qui refusent de plier les genoux. La banquette coulissante est une bénédiction, et le coffre – sans être immense – offre une belle modularité. L’ensemble est pratique, pensé pour une vie quotidienne rythmée entre école, boulot et week-end IKEA.

Le 3008, lui, a choisi une autre voie. En s’offrant une ligne de toit plongeante et un design façon coupé, il sacrifie un peu de cette précieuse habitabilité. À l’arrière, on sent le compromis stylistique : moins d’espace pour les jambes, et une sensation d’être plus “coincé” que dans l’Austral. Quant au coffre, il est correct… mais seulement si vous n’avez pas la version hybride avec batterie envahissante.

Et puis, il y a les détails qui font grimacer : pas de banquette coulissante chez Peugeot, et un seuil de chargement un peu haut. Rien de dramatique, mais dans un monde où le moindre litre compte, Renault prend une longueur d’avance.

Prix, finitions et système multimédia : les options qui font grimper l’addition

À quoi bon avoir un SUV clinquant si c’est pour y greffer un écran qui rame comme un PC sous Windows 95 ? Heureusement, nos deux concurrents ont compris que le digital, c’est le nouveau cuir pleine fleur.

Le Peugeot 3008 mise sur une interface soignée, fluide, et intégrée à une planche de bord qui fait toujours son petit effet “cockpit futuriste”. Le système tourne bien, même si certaines fonctions sont un peu enfouies. Et les touches sensitives ? Toujours aussi divisives, avec autant de fans que de détracteurs.

L’Austral, de son côté, joue la carte Google. Et franchement, ça marche. L’intégration d’Android Automotive, avec Maps natif et Assistant vocal intégré, rend l’ensemble redoutablement efficace. Un système clair, rapide, intuitif, avec une ergonomie que même votre grand-père pourrait maîtriser en deux trajets.

Côté tarif, la note est salée pour les deux. En finition haute, ils flirtent tous deux avec les 44 000 €. Mais c’est bien le Peugeot qui donne l’impression d’en offrir moins pour plus cher, notamment sur l’entrée de gamme, où l’équipement reste chiche face à la dotation généreuse du Renault Austral. Ce dernier, en finition Techno, propose une panoplie quasi complète sans forcer.

Ce qu’il faut retenir

• Le Peugeot 3008 brille par son design audacieux et son interface futuriste, mais reste moins pratique au quotidien.

• Le Renault Austral séduit par sa modularité, son confort et son système Google embarqué.

• Le 3008 est agréable à conduire, mais moins efficient en ville que l’Austral.

• L’Austral offre plus de fonctionnalités pour un tarif équivalent.

• Dans un usage familial, Renault prend un net avantage.