Mercedes GLC électrique : va-t-il enterrer Audi et Tesla avant même sa sortie ?
Mercedes électrifie son best-seller : un pari calculé, pas un saut dans l’inconnu
Ce n’est ni une surprise, ni une audace. C’est une évidence froide. Le GLC, modèle le plus vendu de Mercedes dans le monde, se convertit enfin à l’électrique. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas une révolution, mais un prolongement logique d’une stratégie bien huilée.
Le thermique reste. L’hybride rechargeable aussi. Mais le tout électrique entre en scène, avec un positionnement pensé pour convaincre les fidèles du modèle et capter les hésitants du premium écolo. Le constructeur allemand ne cherche pas à impressionner, mais à rassurer. Ce nouveau GLC électrique ne change ni le nom, ni la philosophie : il vient compléter l’offre, pas la réinventer.
Sous la carrosserie, c’est une nouvelle base qui prend le relais : la plateforme MB.EA Medium. Pas un recyclage, mais une base dédiée, conçue dès le départ pour les modèles électriques. Ce choix permet d’optimiser l’espace, les performances, et surtout la recharge, un point où Mercedes a longtemps traîné les pieds. Aujourd’hui, elle avance. Et ce GLC en est la preuve.
Design épuré, habitacle cossu : le SUV qui en donne plus sans en faire trop
C’est un GLC. Et ça se voit. Mercedes n’a pas cherché à choquer les rétines. Pas de calandre fermée façon concept-car, pas de fioritures chromées ou de poignées rétractables. La ligne est fluide, élégante, et discrètement modernisée. L’empattement a été allongé, mais les proportions restent familières. C’est volontaire. Parce que ce SUV n’a pas besoin de crier pour qu’on le remarque.
À l’intérieur, le changement est plus net. Plus d’espace, plus de technologie, mais sans excès. Le système MBUX, déjà bien connu, est intégré dans une planche de bord sobre et bien finie. Les deux écrans, larges et lumineux, servent une ergonomie intuitive. L’ambiance est soignée, sans tomber dans le clinquant.
Le gain d’espace est réel. L’empattement allongé libère davantage de place à l’arrière, et le coffre conserve un volume généreux. Mieux : un petit compartiment à l’avant permet de ranger câbles ou objets du quotidien. Ce n’est pas un gadget, c’est un détail pratique qui change tout.
En clair, ce GLC électrique n’est pas là pour séduire par surprise, mais pour convaincre par cohérence. Une cabine bien pensée, une ergonomie sans défaut, une présentation soignée : tout est calibré pour offrir un haut niveau de confort, sans détour inutile.
Une batterie costaud, une autonomie sérieuse, et une fiche technique à faire rougir Tesla
Sous la carrosserie sage, c’est un monstre discret. La version de lancement baptisée « 400e » est équipée de deux moteurs électriques et d’une batterie avoisinant les 94,5 kWh. Résultat : plus de 400 ch sous la pédale, et une autonomie annoncée à 650 km en cycle WLTP. Sur le cycle américain (EPA), plus sévère, cela reste autour de 515 km. Dans les deux cas, ce GLC ne sera pas du genre à réclamer une prise tous les matins.
Mais le plus impressionnant, c’est ailleurs. Ce SUV repose sur une architecture 800 volts, ce qui lui permet d’encaisser jusqu’à 320 kW de puissance de charge. Oui, 320. Cela signifie qu’en théorie, vous récupérez 260 km en 10 minutes. C’est plus que ce que beaucoup de conducteurs font en une journée.
Autre détail qui compte : la compatibilité avec le connecteur Tesla NACS aux États-Unis, preuve que Mercedes anticipe, enfin, les standards qui s’imposeront dans les années à venir.
Plus tard, des versions moins puissantes arriveront, probablement à moteur unique. Certaines rumeurs évoquent même une transmission intégrale débrayable, histoire de grappiller quelques kilomètres d’autonomie sur les trajets urbains. Ce serait une première pour un SUV électrique de ce niveau.
Il tient la route, il encaisse le froid, mais saura-t-il tenir ses promesses ?
Il y a des SUV électriques qui roulent bien. Et puis il y a ceux qui donnent l’impression de flotter. Le GLC fait partie de la première catégorie. Sur les premières sessions de tests, la tenue de route impressionne par sa rigueur. Mercedes a installé une double suspension pneumatique, capable d’absorber les bosses sans jamais se vautrer dans la mollesse.
En mode confort, c’est un tapis. En mode sport, le GLC se resserre, se montre plus réactif, et la direction devient précise, sans pour autant virer à la brutalité. L’équilibre est bon. Même très bon. Et avec la transmission 4MATIC électrique, la motricité est sans faille, même sur chaussée détrempée ou neigeuse.
Les prototypes ont été testés en conditions hivernales en Suède. Températures glaciales, routes verglacées : le GLC a encaissé sans broncher. Ce n’est pas juste un SUV de centre-ville électrifié. C’est un vrai véhicule tout-temps, capable d’aligner les kilomètres sans faire trembler les batteries.
Et face à la concurrence ? Il vise directement l’Audi Q5 e-tron, le BMW iX3 nouvelle génération, ou encore le Tesla Model Y Long Range. Son arme secrète, c’est sa polyvalence : un style sobre, une autonomie solide, un système de charge ultra-performant, et un intérieur qui ne donne pas l’impression d’avoir été conçu par un algorithme.
En résumé :
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Le Mercedes GLC électrique n’est pas un concept-car, mais une vraie alternative sérieuse au thermique.
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Il offre plus de 400 ch et jusqu’à 650 km d’autonomie, sans sacrifier l’habitabilité.
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L’architecture 800 V permet une recharge ultra-rapide à 320 kW, au-dessus de la moyenne.
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Le châssis impressionne : confortable, précis et capable par tous les temps.
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Face aux rivaux allemands et américains, il propose une expérience plus aboutie et plus rassurante.
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