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MG Cyberster : 510 chevaux, des portes papillon et une fiche technique folle


La renaissance d’un mythe : un roadster électrique à l’esprit MG

Il y a des noms qu’on pensait relégués aux manuels d’histoire de l’automobile, entre Triumph et Talbot. MG, c’était le cabriolet des profs d’anglais en goguette. Et puis, soudainement, voilà qu’on nous sort un engin rouge écarlate, bodybuildé, à portières papillon et regard de squale, comme si James Bond s’était réincarné en influenceur TikTok.

Le nouveau MG Roadster avec des portes papillons

Le Cyberster débarque avec la discrétion d’un feu d’artifice dans une bibliothèque. Deux places, une capote en toile, une ligne digne d’un concept-car de salon de Tokyo — sauf que celui-là, vous pouvez réellement l’acheter. Un look rétro-futuriste, volontairement clivant, qui évoque autant la tradition britannique que les ambitions chinoises de SAIC, son nouveau papa industriel.

Et face à la sage MX‑5 ou à la prochaine Porsche Boxster électrique, la MG propose une alternative bien plus voyante, mais pas forcément plus chère. Comme un cabriolet en smoking rouge vif débarquant dans une réunion de famille endormie.

Des watts et du style : performances au rendez-vous

Oubliez les clichés de la voiture électrique mollassonne. Le Cyberster arrive avec deux configurations qui feraient pâlir une BMW Z4 : 340 chevaux pour la version propulsion, et un tonitruant 510 chevaux en transmission intégrale pour ceux qui aiment faire crisser les pneus sans quitter leur siège baquet.

Arriere du MG Roadster

Le 0 à 100 km/h est expédié en 3,2 secondes. Autrement dit, si vous clignez des yeux, vous êtes déjà hors agglomération (et probablement hors des limites légales). Ça pousse, ça siffle, ça vous colle au siège avec une violence que même les plus vénérables V8 ne renieraient pas.

Mais toute cette cavalerie a un prix : le châssis, lui, semble parfois jouer les équilibristes. C’est vif, oui, mais pas toujours précis. On ressent l’envie de bien faire, mais aussi les compromis d’une voiture qui cherche à tout faire à la fois : cruiser, impressionner, performer. Un peu comme un acteur de série qui se découvre une passion pour le théâtre classique.

Alors certes, ce n’est pas une Alpine A110 côté ressenti. Mais c’est fun, démonstratif et volontaire, ce qui est déjà beaucoup dans une ère où les voitures veulent toutes être lisses, propres et consensuelles.

Week-end séduisant, usage raisonnable

La MG Cyberster n’est pas là pour transporter des meubles Ikea ou vos cinq enfants imaginaires. Mais pour deux adultes avec un sac de voyage et une furieuse envie de déconnexion, c’est un ticket vers un week-end électrique en pleine nature. Son autonomie, annoncée à 507 km en cycle WLTP, repose sur une batterie de 77 kWh. C’est plus qu’une Porsche Taycan de base, et suffisant pour rejoindre votre maison de campagne en oubliant les stations de recharge.

Intérieur du nouveau MG Roadster

Sur autoroute à rythme soutenu, attendez-vous à plutôt 350-400 km, ce qui reste honnête compte tenu de sa gueule de concept car. Et si jamais vous devez recharger, le Cyberster peut avaler jusqu’à 144 kW en courant continu, soit de quoi passer de 10 à 80 % en une grosse demi-heure. Le temps de faire une sieste ou un selfie devant les papillonades.

Le coffre offre 249 litres, de quoi caser deux sacs de sport ou un week-end romantique (sans poussette). Et la capote électrique s’ouvre en 15 secondes jusqu’à 50 km/h, parfait pour transformer un bouchon sur la D928 en moment Dolce Vita. Ce n’est pas une familiale, certes. Mais pour un usage loisir et plaisir, c’est amplement suffisant.

Les aspérités qui piquent

Mais ne vous emballez pas trop vite. Parce que si le Cyberster envoie du lourd à l’extérieur, à l’intérieur, c’est un peu moins la fête. L’ergonomie semble avoir été dessinée par un styliste sous caféine, avec trois écrans dont certains planqués derrière le volant, et une interface logicielle qui rappelle les smartphones des années 2010. C’est joli, mais parfois inutilement complexe.

Les fameuses portes papillon, aussi spectaculaires qu’un feu d’artifice en boîte de nuit, posent un souci très concret : dans un parking souterrain, elles transforment l’entrée-sortie en séance de contorsion. Idem dans les parkings parisiens où 30 cm de marge, c’est déjà du luxe. À réserver aux lieux spacieux ou à vos démonstrations du dimanche sur les quais.

Et puis, il y a le prix. Officiellement, le Cyberster pourrait démarrer autour de 60 000 €. Ce qui le place en terrain glissant : pas aussi premium qu’une Porsche, mais bien plus cher qu’une MX‑5, pour une image de marque encore floue. Un positionnement ambitieux, mais risqué, dans un marché électrique déjà saturé de promesses non tenues.


Ce qu’il faut retenir en 5 points

  • Le MG Cyberster est un roadster électrique de 340 à 510 ch, avec un look radical et des performances musclées.

  • Son autonomie de 507 km WLTP lui permet de partir en week-end sans stress.

  • Des portes papillon et un design choc, mais des concessions sur l’ergonomie intérieure.

  • Un châssis plaisant mais pas parfait, surtout face à des références plus affûtées.

  • Un tarif encore flou, mais probablement au-dessus des 60 000 €, à surveiller selon l’équipement final.

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