Huawei veut dominer la route avec une berline qui ridiculise la Model S

Quand un fabricant de smartphones sort son costume de constructeur automobile

On connaissait ce géant pour ses téléphones clinquants, ses pubs léchées et sa capacité à faire pâlir les concurrents en quelques mois. Mais voilà qu’il décide de jouer dans une toute autre cour : celle des constructeurs automobiles. Pas en fabricant directement ses voitures, non… Ce serait trop banal. Il préfère tisser des alliances, notamment avec l’Alliance HIMA, et déployer son savoir-faire dans les systèmes de conduite semi-autonome.

Résultat : plus d’un million de véhicules sur les routes profitent déjà de son système Qiankun. Un nom qui sonne exotique, mais qui traduit surtout une réalité : le mastodonte de la tech est désormais un acteur qui compte dans l’automobile. Et, croyez-moi, quand on en est à greffer sa techno sur autant de bagnoles, ce n’est plus une lubie d’ingénieurs en mal de projets, c’est un plan de conquête.

Le Stelato S9 : berline de luxe ou simple coup marketing techno-bling-bling ?

Voici le dernier joujou signé Alliance HIMA et BAIC BluePark : la Stelato S9. Une grande berline électrique qui s’annonce bientôt en version break, histoire de séduire les familles pressées de mettre à la retraite leur vieux diesel.

Sous ses lignes tendues et son regard de prédateur, elle promet des performances de grosse Porsche électrique, mais pour un tarif deux fois inférieur à celui d’une Tesla Model S. Le genre d’argument qui fait mouche, surtout quand on ajoute une autonomie annoncée à 800 km WLTC. Sur le papier, on se dit que c’est la combinaison parfaite : luxe, puissance et prix contenu.

Mais voilà… dans le monde réel, ce genre de promesse mérite toujours un sourcil levé. Parce que l’histoire de l’auto est remplie de modèles qui avaient l’air imbattables… jusqu’à ce qu’on découvre leurs petits travers.

Sous le capot et à l’intérieur : équipements qui claquent ou gadgets tape-à-l’œil ?

Ouvrons le capot – ou plutôt, soulevons la moquette marketing – pour voir ce qui se cache là-dessous. Première claque : une batterie de 100 kWh, couplée à un moteur (ou deux, selon la version) pouvant grimper jusqu’à 385 kW. En langage non-ingénieur, ça veut dire que si vous appuyez franchement, votre nuque va s’en souvenir.

Côté autonomie, l’homologation WLTC annonce jusqu’à 800 km. Bien sûr, il faudra voir si ça tient hors du laboratoire, surtout après trois accélérations façon fusée. Mais le potentiel est là, renforcé par une recharge ultra-rapide qui promet de remettre 200 km d’autonomie le temps d’un café (serré).

À bord, c’est un festival : interface HarmonyOS qui relie tout à tout, sièges « zéro-gravité » pour se la jouer astronaute, projecteur embarqué (oui, pour regarder un film sur un parking), et écrans en pagaille. Le genre de gadget qui vous fait sourire… jusqu’à ce que votre gamin refuse de sortir de la voiture.

Réalité ou mirage ? Ce que cela dit des ambitions « automobiles » du géant

Il y a deux façons de voir la Stelato S9.
D’un côté, une machine impressionnante, bardée de techno, au rapport prix/prestations qui fait transpirer Elon Musk.
De l’autre, un produit vitrine, conçu pour prouver que l’Alliance HIMA et ses partenaires peuvent se hisser au niveau des meilleurs… tout en gardant le contrôle sur la partie logicielle et l’IA embarquée.

Ce qui est sûr, c’est que le constructeur derrière tout ça ne fabrique toujours pas ses propres voitures. Il fournit le cerveau, les yeux et les nerfs, laissant les autres se charger du châssis et des roues. Une stratégie fine : aucun risque d’usines à gérer, mais une influence croissante sur l’industrie.

Alors, réalité ou mirage ? Les ventes et les premiers retours trancheront. Mais si cette berline tient ses promesses, certains constructeurs vont vite comprendre qu’un ancien vendeur de smartphones peut aussi venir leur grignoter le marché… et le faire avec un grand sourire.

Résumé en 5 points

• Plus d’1 million de véhicules déjà équipés du système semi-autonome Qiankun.

• Stelato S9 : berline électrique haut de gamme, moitié prix d’une Tesla Model S.

• Autonomie WLTC annoncée jusqu’à 800 km et recharge ultra-rapide.

• Intérieur bourré de techno : HarmonyOS, sièges zéro-gravité, projecteur, écrans multiples.

• Stratégie : fournir la techno, pas les usines, et s’imposer comme acteur majeur de l’auto autonome.