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Nouveau Mercedes GLC : faut-il craquer pour le SUV électrique ?


À première vue, le nouveau Mercedes GLC électrique semble vouloir faire passer un sapin de Noël pour un moine bouddhiste. Sa calandre constellée de LED, véritable discothèque miniature, attire tous les regards – quitte à en déranger quelques rétines sur le périph’. Mercedes a misé gros sur l’effet « wahou », et il faut le dire : ça marche.

Le nouveau Mercedes GLC enfin dévoilé

Le gabarit est bien celui d’un GLC classique, mais avec des courbes légèrement plus fuyantes, comme s’il voulait à tout prix éviter de ressembler à un banal SUV thermique. Le regard est affûté, les jantes sont aussi larges que les ambitions de la marque, et la signature lumineuse semble avoir été dessinée par un fan de Tron.

Mais derrière cette façade ultra-spectaculaire se cache une question toute simple : est-ce que ça va au-delà du tape-à-l’œil ? Le style, oui. L’identité, moins évident. Certains diront qu’il manque une vraie rupture stylistique, une audace assumée. On dirait que Mercedes veut plaire à tout le monde… en frôlant le consensuel dans un habit d’apparat.


Intérieur épateur… ou gadget clignotant ? Nouveau Mercedes GLC en détail

Installez-vous à bord du nouveau Mercedes GLC et préparez-vous à embarquer dans un film de science-fiction sponsorisé par Black Mirror. L’écran central XXL est plus large qu’une tablette familiale et bourré d’animations. Un bijou de technologie ? Sans doute. Une distraction permanente pour quiconque ose toucher un bouton ? Très probablement.

Essai du Mercedes GLC 2025

Les matériaux sont au niveau attendu : cuir, aluminium, inserts rétroéclairés. Le tout donne une ambiance premium futuriste, un peu comme si votre salon avait fusionné avec une salle de contrôle de la NASA. Mais avec un risque : que l’ensemble frôle l’overdose sensorielle.

Le confort est, comme toujours chez Mercedes, d’un haut niveau. Les sièges épousent le corps, l’insonorisation est chirurgicale, et la qualité perçue est digne d’un hôtel cinq étoiles roulant. Mais encore une fois, tout semble calibré pour impressionner dans une vidéo YouTube, plus que pour durer 15 ans dans les mains d’un père de famille.

Sous le capot du nouveau Mercedes GLC (ou plutôt, sous les pixels)

Oubliez le rugissement d’un V6. Ici, tout se passe en silence, ou plutôt dans le chuintement discret des moteurs électriques. Le GLC électrique repose sur la plateforme MB.EA, la fameuse nouvelle base dédiée aux modèles zéro émission de Stuttgart. Et ça change tout.

Intérieur du nouveau Mercedes GLC 2025

Sous le plancher du nouveau Mercedes GLC, deux variantes sont pour l’instant connues : le GLC 300+, taillé pour les longues distances, et le GLC 400 4Matic, version traction intégrale qui promet des relances dignes d’une catapulte. L’un mise sur l’autonomie, l’autre sur la sportivité – Mercedes veut tout faire à la fois, avec le sourire.

Côté batterie, on flirte avec le seuil psychologique des 700 km WLTP, une promesse qui fera frémir les conducteurs anxieux. Mais attention, c’est sur le papier. En conditions réelles, entre la clim, l’écran qui vous regarde comme HAL 9000 et les embouteillages, il faudra revoir les ambitions à la baisse.

Et la recharge du nouveau Mercedes GLC ? Jusqu’à 200 kW en courant continu : de quoi passer de 10 à 80 % en moins de 30 minutes… si vous trouvez une borne qui tienne la cadence. En conduite, le SUV impressionne par son silence et son couple instantané, mais son poids pachydermique rappelle à chaque virage qu’on n’est pas dans une sportive, malgré les coups d’accélérateur façon fusée.


Place sur le marché et comparaison stratégique

Face à lui, le BMW iX3 fait figure de rival direct, tout comme le Audi Q6 e-tron. Mais là où ses concurrents jouent la carte du pragmatisme technologique, le GLC mise sur le spectacle premium. Et c’est là que Mercedes prend un risque : séduire, oui, mais à quel prix ?

Avec des tarifs attendus au-dessus des 75 000 euros, ce GLC EV ne s’adresse pas à monsieur Tout-le-Monde. Il vise plutôt le conducteur urbain CSP++, celui qui veut un véhicule statutaire, silencieux et clinquant sans avoir l’air de vouloir se faire remarquer (mais un peu quand même).

Est-ce “le bon” GLC, comme certains l’annoncent ? Oui, si l’on parle d’une transition en douceur vers l’électrique, sans choquer la clientèle historique. Non, si l’on espérait une révolution façon EQS ou un rival frontal pour Tesla Model Y Performance.

Ce GLC électrique est une synthèse bien huilée de confort, technologie, image et prestige. Mais pour ceux qui veulent vraiment avancer vers un avenir audacieux, il manque peut-être un peu d’insolence.


Résumé en 5 points

  • Design spectaculaire, mais peut-être trop sage sous ses LED.

  • Habitacle ultra-tech, à la limite du suréquipement numérique.

  • Autonomie annoncée de 700 km, mais à confirmer sur route.

  • Deux motorisations : GLC 300+ et GLC 400 4Matic pour varier les plaisirs.

  • Un positionnement premium assumé, face aux BMW iX3 et Audi Q6 e-tron.

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