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Mercedes choque le marché : son nouveau VLE électrique pourrait écraser la concurrence dès 2025


Mercedes-Benz déclenche une véritable révolution industrielle : production électrique en Espagne, plateforme inédite, design premium, et une stratégie produit jamais vue auparavant. Le VLE, premier utilitaire 100 % électrique de la marque, ouvre le bal d’une offensive de 40 nouveaux modèles. Ambition, innovation, mais aussi enjeux industriels et pression concurrentielle : le constructeur joue gros. Très gros.

Protoype Mercedes Benz VLE

Un fourgon électrique à Vitoria ? Oui, et pas n’importe lequel

Ah, Mercedes. Le constructeur qui, pendant des décennies, a construit des berlines pour ministres et des SUV pour PDG pressés, se lance désormais à l’assaut du segment… des utilitaires électriques. Et devinez quoi ? Ils ont commencé par un fourgon, le VLE, assemblé dans la charmante ville espagnole de Vitoria. Un choix qui sent la stratégie bien huilée.

Le VLE, ce n’est pas juste un van. C’est le porte-étendard d’une nouvelle plateforme 100 % électrique baptisée Van Electric Architecture (VEA). Et pour le produire, Mercedes a sorti le grand jeu : l’usine de Vitoria a été métamorphosée, avec robots, algorithmes, et un « jumeau numérique » de l’usine qui permet, tenez-vous bien, de simuler la production avant même d’avoir vissé le premier boulon.

Bref, le VLE est le début d’un plan d’attaque bien plus ambitieux qu’il n’y paraît. Car ce n’est pas juste une production locale, c’est la tête de pont de l’offensive électrique allemande.

Prototype du Mercedes Benz VLE de dos

Mercedes prépare l’assaut : une flotte de 40 modèles en approche

Et là, accrochez-vous : Mercedes ne s’arrête pas au VLE. Non, ce serait bien trop simple. La marque prépare une invasion complète du marché automobile avec 40 nouveaux modèles, en majorité électriques, d’ici 2027. Oui, quarante. C’est presque autant que le nombre de séries dérivées de Star Wars.

Dans ses usines européennes, c’est le branle-bas de combat. À Rastatt, Brême, Kecskemét ou Sindelfingen, les chaînes de production se transforment plus vite qu’un concept-car en véhicule de série. L’objectif ? Produire plus, mais en dépensant moins. Mercedes vise une réduction des coûts de production de 10 %, sans pour autant rogner sur la qualité. Parce que bon, on parle quand même de voitures badgées de l’étoile à trois branches, pas de scooters en libre-service.

Et ce n’est pas tout. Dans le lot, on nous promet un « baby G » électrique – comprenez un Classe G version mini, sans V8 mais avec du couple – ainsi qu’une nouvelle fournée de GLA et GLB version branchée. Mercedes veut ratisser large, du SUV compact au van pour professionnels, sans perdre son image de luxe.

Un pari risqué ? Certainement. Mais à Stuttgart, on préfère visiblement tout miser sur l’électrique plutôt que de rester à l’arrêt sur la bande d’arrêt d’urgence du progrès.

Intérieur Mercedes Benz VLE

Spécificités techniques du Mercedes VLE : innovation, promesses… et quelques incertitudes

La Mercedes VLE ne sera pas une simple transformation électrifiée d’un ancien modèle. Non : elle repose sur la toute nouvelle architecture Van Electric Architecture (VAN.EA), pensée dès le départ pour les utilitaires et monospaces haut de gamme. Le pari : des composants optimisés pour l’électrique, une modularité renforcée, une plateforme 800 V (et oui, ça commence à devenir un mot magique dans l’industrie) offrant des temps de recharge réduits et une plus grande capacité d’adaptation aux différents segments.

Côté puissance, Mercedes évoque des versions monopropulseur ou bimoteur, ce qui suggère qu’on pourra mixer efficacité et dynamisme selon les configurations. L’autonomie théorique dépasserait les 500 km, sur le papier du moins.

La conduite assistée n’est pas oubliée. Le VLE pourrait embarquer un système de niveau 2 dès sa sortie, avec des évolutions possibles vers les niveaux 3 ou 4 dans les versions plus haut de gamme.

À l’intérieur, Mercedes veut faire oublier qu’on est dans un utilitaire. On parle d’un aménagement premium, d’un espace optimisé, de matériaux haut de gamme, d’écrans multiples, et d’un cloisonnement possible entre la cabine avant et l’espace passager. Le prototype Vision V préfigure certains de ces choix, avec notamment un écran de 65 pouces rétractable et des vitrages à opacité variable.

Mais attention : tout cela reste à confirmer. Les versions de série devront concilier coût, fiabilité, contraintes de poids, normes, et masse embarquée. Il y aura des compromis — et ce sera souvent dans les détails invisibles que Mercedes sera jugée.

Mercedes Benz contre les avancées chinoises

Défis, concurrence et perspectives : si Mercedes veut gagner, il va falloir du cran

Défis industriels & économiques

Produire quelque chose comme le VLE est un exercice d’équilibriste. Il faut maîtriser les coûts, garantir la qualité, assurer une chaîne d’approvisionnement robuste (batteries, semi-conducteurs, composants rares) et, surtout, que la demande suive l’offre. Si Mercedes se trompe dans le positionnement tarifaire, ce luxe à quatre roues pourrait se transformer en boulet en retour.

L’optimisation des usines européennes est plus que jamais stratégique. Mercedes devra imposer ses volumes et ses marges face à des concurrents bien plus légers sur leurs coûts fixes, notamment les fabricants chinois de vans et utilitaires électriques. En outre, les États, les aides à l’électrique, les réglementations environnementales — tout cela joue en toile de fond. Le constructeur doit être agile pour s’adapter aux subventions nationales, aux contraintes fiscales, aux normes d’émissions de CO₂, etc.

Concurrence : le terrain est déjà occupé

Le VLE n’arrive pas dans un désert technologique. On parle déjà de modèles concurrents en provenance de Chine, ou de marques premiums qui veulent capter le segment des utilitaires électriques. Les challengers n’auront pas besoin d’atteindre l’excellence — juste de faire « suffisamment bien » à un prix plus agressif pour roder des parts de marché.

Mercedes, avec son image de luxe et de fiabilité, a un avantage. Mais l’image seule ne vend pas des batteries ni des moteurs. Chaque défaut (autonomie décevante, coût de maintenance élevé, pannes) sera étudié à la loupe.

Perspectives : ce que Mercedes pourrait gagner… ou perdre

Si tout se passe bien, le VLE pourrait devenir la vedette de l’ère électrique utilitaire premium. Mercedes pourrait fidéliser des flottes, des entreprises, des clients fortunés, et élargir sa clientèle. Cela donnerait du sens à l’offensive des 40 modèles : chaque produit renforce l’écosystème, les économies d’échelle, la réputation et la cohérence de gamme.

Mais si Mercedes rate l’option « rapport qualité prix », ou si la concurrence chinoise impose un standard acceptable à un prix imbattable, le VLE pourrait devenir un laboratoire coûteux. Un pari audacieux, un pari dangereux.

Résumé :

  • Le Mercedes VLE est le premier modèle produit sur la nouvelle plateforme 100 % électrique VAN.EA.

  • L’usine de Vitoria, modernisée pour l’occasion, incarne la transformation industrielle de Mercedes.

  • Ce fourgon électrique premium offre autonomie annoncée de 500 km, modularité et équipements haut de gamme.

  • Mercedes prévoit de lancer 40 nouveaux modèles d’ici 2027, avec une priorité sur l’électrique.

  • Face à une concurrence mondiale agressive, le succès du VLE conditionne l’avenir électrique du constructeur.

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