Actu Auto

20 ans après, Audi ose relancer un échec cuisant… en version électrique !


Audi A2 prototype

Photo non contractuelle

2000–2005 : l’échec d’une pionnière qu’on n’a pas su aimer

C’est l’histoire d’une voiture qui avait tout pour briller… mais que personne n’a comprise. L’Audi A2, lancée en 1999, aurait pu devenir la Tesla Model 3 avant l’heure. Une carrosserie en aluminium, un aérodynamisme de sous-marin soviétique et une consommation ridicule : le cocktail parfait pour les années 2020. Sauf qu’à l’époque, les conducteurs rêvaient encore de diesel qui sent fort et de tôle bien lourde. Résultat : un flop commercial retentissant.

Pourtant, l’A2, c’était une vitrine technologique déguisée en petite citadine. On ne lui a pas reproché d’être moche — bien qu’elle avait cette bouille de galet un peu trop poli — mais d’être trop en avance, trop chère, et surtout, trop sérieuse pour plaire à une clientèle qui voulait juste une voiture qui roule, pas un OVNI en aluminium.

Mais voilà qu’Audi remet le couvert. Parce qu’en 2025, être en avance, ça paie enfin. Enfin… en théorie.

audi a2 2005

Pourquoi Audi déterre (enfin) l’A2 ?

Audi ressuscite donc l’A2. Mais cette fois, elle est électrique. 100 % électrons, 0 % essence. On efface l’aluminium, on gomme le passé, et on redessine tout : silhouette, plateforme, promesse.

Pourquoi ce retour ? Parce que le marché réclame des citadines haut de gamme branchées. Parce que la marque aux anneaux a besoin d’un modèle plus abordable que les SUV qui coûtent un rein. Et aussi parce qu’en face, Tesla, BMW, et même Renault, balancent des compactes qui se vendent comme des petits pains solaires.

Avec cette nouvelle A2, Audi vise entre l’A1 (en fin de vie) et l’A3 (un peu trop sérieuse). Il fallait un chaînon manquant, un modèle urbain, stylé, mais pas tape-à-l’œil. Et surtout, quelque chose qui fasse oublier le syndrome ID.3 — la cousine allemande du groupe qui a du mal à justifier son prix.

Alors, révolution électrique ou recyclage marketing ? On a quelques indices… et quelques doutes.

Motorisation, design, autonomie : tout ce qu’Audi cache sur la future A2

Pour l’instant, la future A2 reste camouflée comme un espion en mission dans un Lidl, mais les informations qui filtrent en disent long. D’abord, elle reposera sur la plateforme MEB Entry, la même que celle des Volkswagen ID.2 et Cupra Raval. Traduction : tractions, batteries planquées sous le plancher, et une longueur frôlant les 4,10 mètres. Bref, une compacte sérieuse pour ceux qui ne veulent plus de citadine molle et sous-motorisée.

Côté puissance, on murmure 170 à 230 chevaux. Pas de quoi coller les lombaires au siège, mais largement suffisant pour coller la concurrence, surtout en ville. L’autonomie ? Audi vise jusqu’à 450 km en cycle WLTP, soit à peu près 380 en conditions réelles — ou 250 si vous avez le pied droit d’un pilote DTM.

Le design ? Impossible à rater. Les prototypes photographiés arborent une silhouette plus musclée, des hanches bien marquées et une signature lumineuse à LED à l’avant comme à l’arrière. Audi semble vouloir garder une gueule sérieuse, mais avec un zeste d’agressivité, histoire de séduire les urbains premium en baskets Stan Smith.

Quant à l’intérieur, il y a fort à parier qu’on retrouvera ce mélange de minimalisme numérique et de plastique bien ajusté qu’Audi maîtrise parfaitement, même quand la voiture coûte trois fois moins qu’une A6.

Moteur Audi

Photo non contractuelle

Risques, défis et ce qu’on attend

Ce qui nous inquiète ? La tentation du copier-coller. Audi partage tout avec ses cousins Volkswagen et Cupra — y compris les erreurs. La ID.3, pourtant bien née, n’a jamais réussi à se faire aimer comme une Golf. Et la Cupra Born, malgré ses prétentions sportives, peine à se faire un nom ailleurs qu’en Espagne.

Audi devra faire mieux. Offrir un vrai supplément d’âme. Pas seulement un badge à quatre anneaux et un tarif 5 000 € plus cher que ses jumelles techniques. Il faudra du caractère, une qualité perçue irréprochable et un comportement routier digne de la marque. Sinon, ce sera une A2 de plus pour les concessionnaires… et une galère de plus pour les vendeurs.

Autre piège : le positionnement tarifaire. Trop chère, elle se fera bouffer par les Tesla Model 2 et Renault Mégane E-Tech d’entrée de gamme. Pas assez haut de gamme, elle sera jugée comme une Volkswagen déguisée. Bref, il faudra viser juste, entre marketing et réalité du produit.

Et nous, qu’est ce que l’on attend ? Une voiture audacieuse mais cohérente. Un vrai plaisir de conduite. Et surtout, qu’elle ne cherche pas à plaire à tout le monde. L’A2 originelle était un ovni. Que celle-ci en soit un aussi — mais cette fois, qui décolle.

En résumé – ce qu’il faut retenir

  • L’Audi A2 revient en 2026, cette fois en version 100 % électrique.

  • Elle reposera sur la plateforme MEB Entry, partagée avec Volkswagen et Cupra.

  • Jusqu’à 450 km d’autonomie visée, pour une compacte de 4,10 m environ.

  • Son design sera plus musclé, mais fidèle à l’ADN Audi.

  • Défi majeur : se distinguer de ses cousines du groupe et justifier son prix.

Actu Auto
Le peugeot 6008 presenté en 2014 ?
Actu Auto
Découvrez Equip Auto : le salon international de l’après-vente automobile
Actu Auto
Quand la future mini fait la une de la presse people.
Il n'y a actuellement aucun commentaire.