Ce nouveau SUV électrique va tout changer : autonomie record, 7 places et prix inattendu

Le mastodonte entre en scène

Hyundai n’a pas sorti un SUV. Non, ils ont libéré un paquebot sur roues. L’Ioniq 9, c’est 5,06 m de long, sept places pour les tribus entières et une gueule qui mélange un concept car de salon avec un avion furtif. On retrouve une signature lumineuse en pixels LED à faire pâlir Tron, le tout enveloppé dans une carrosserie au coefficient de traînée de 0,259 Cd — plus aérodynamique que certaines sportives.

Il faut bien le dire : ce n’est pas un SUV pour aller acheter le pain. L’Ioniq 9 a été conçu pour conquérir les routes et, surtout, les parkings de supermarché où il faudra deux places pour se garer sans écraser une Clio.

Ce modèle illustre parfaitement la nouvelle stratégie des constructeurs coréens : faire dans le premium accessible, en visant à la fois les familles nombreuses et les amateurs de technologie avancée. Il arrive pile au moment où le marché réclame de gros SUV électriques pour concurrencer des mastodontes comme le Kia EV9, le BMW iX ou le Volvo EX90. Et dans le lot, l’Ioniq 9 ne joue pas les figurants.

Technique et performances musclées

Sous cette silhouette de frigo américanisé se cache la plateforme E-GMP de Hyundai, armée ici d’une batterie de 110,3 kWh. Résultat : jusqu’à 620 km d’autonomie selon la norme WLTP. Et grâce à une architecture 800 V, ce pachyderme passe de 10 à 80 % de charge en 24 minutes. De quoi reprendre la route avant même que votre café n’ait tiédi.

Trois versions sont prévues, comme dans une trilogie un peu trop boostée à la testostérone :

• RWD (218 ch) pour les plus sages,

• AWD (307 ch) pour ceux qui aiment les quatre roues motrices,

• et la Performance, avec jusqu’à 435 ch et près de 700 Nm de couple. Oui, ce SUV peut coller les enfants au dossier quand il passe de 0 à 100 km/h en 4,9 secondes.

Mais l’Ioniq 9 ne se contente pas d’être rapide. Il veut aussi être confortable comme un salon de palace roulant. On y trouve une suspension autonivelante, une isolation phonique haut de gamme et même des sièges massants. Et si vous trouvez que tourner les sièges de la deuxième rangée façon salon lounge est un gadget inutile, c’est sûrement que vous n’avez jamais affronté un trajet Paris–Biarritz avec trois ados.

Tarif et positionnement stratégique

Et maintenant, accrochez-vous : le Hyundai Ioniq 9 démarre à 69 900 €. Oui, c’est une somme. Mais pour un SUV de cette taille, bardé de technologie et prêt à embarquer une famille de taille olympique avec son chien et sa remorque, c’est presque une bonne affaire.

En version Executive (81 500 €) ou Calligraphy (86 900 €), on passe au niveau supérieur : finitions peaufinées, affichage tête haute, sono Bose, cuir de meilleure facture, etc. Et pourtant, il reste moins cher que le Kia EV9, son cousin technique, tout en étant capable de tenir la dragée haute à un Volvo EX90 bien plus cher.

Côté marché US, Hyundai joue double jeu : l’Ioniq 9 sera assemblé en Géorgie, ce qui permettra à ses acheteurs de bénéficier du généreux crédit d’impôt fédéral de 7 500 $. Une stratégie futée pour gratter des parts de marché chez l’oncle Sam, où le segment des SUV électriques familiaux est en plein boom.

Bref, Hyundai ne se contente pas d’élargir son catalogue : il vise le trône des SUV électriques, avec des prix étudiés au millimètre pour désarçonner la concurrence européenne et américaine.

Pour qui, pourquoi, malgré tout

L’Ioniq 9 n’est pas fait pour tout le monde. Il ne rentre pas dans toutes les rues, ni dans tous les garages. Mais il répond parfaitement à un cahier des charges clair : familles nombreuses, amateurs de longs trajets ou de remorquage (jusqu’à 2 270 kg), ceux qui veulent tout avoir sans vendre un rein.

Ses points forts ? Une autonomie très correcte pour sa taille, des performances qui font oublier le poids, un confort de limousine, et un équipement technologique complet : V2L, conduite semi-autonome, affichages numériques XXL, etc. Le tout, à un tarif plus doux que les ténors du segment.

Mais il y a des ombres au tableau :

• Il dépasse les 2,5 tonnes à vide,

• Son gabarit est tout sauf urbain,

• Et l’infrastructure de recharge ultra-rapide reste encore trop limitée en Europe pour tirer pleinement parti de sa recharge éclair.

En résumé : ce SUV est un pari audacieux, une sorte de manifeste roulant. Il ne plaira pas à tout le monde. Mais ceux qui en veulent beaucoup pour leur argent, avec une touche de démesure et de pragmatisme électrique, pourraient bien y trouver leur bonheur.

En résumé – Les 5 points à retenir

• Le Hyundai Ioniq 9 est un SUV électrique de 5,06 m offrant 7 places et jusqu’à 620 km d’autonomie.

• Il se recharge de 10 à 80 % en 24 minutes grâce à sa plateforme 800 V.

• Trois versions moteur disponibles, dont une Performance avec 435 ch.

• Tarif attractif à partir de 69 900 €, bien positionné face à ses concurrents.

• Un choix idéal pour les familles nombreuses et les grands rouleurs, mais à éviter en ville.