Renault 5 Five : brillante en ville, mais inutilisable ailleurs ? Notre avis cash
On a beau dire, le nerf de la guerre reste le portefeuille. Et Renault, avec sa Renault 5 Five, ne s’est pas contenté de caresser le marché : ils l’ont pris par surprise. Sous les 25 000 €, c’est le slogan. Avec bonus écologique et coups de pouce divers, on parle même d’un ticket d’entrée autour des 20 000 €. De quoi faire trembler les constructeurs chinois et réveiller les nostalgiques de la vieille R5 thermique.
Mais à ce prix-là, il fallait faire des choix. Douloureux parfois. Fini la charge rapide. Pas de moteur de course non plus — mais est-ce vraiment ce qu’on attend d’une citadine ? En tout cas, la promesse est claire : proposer une voiture électrique à un tarif presque indécent, sans se moquer du monde.
Le pire ? Ça fonctionne. Le design néo-rétro tape pile dans le mille. On y voit un clin d’œil assumé aux années 70, sans sombrer dans le pastiche. De l’audace, donc. Et un pari osé : prouver que l’électrique accessible n’est pas forcément une punition roulante.
Compromis techniques – où ça coince / où ça brille pour la Renault 5 Five
Bon, il ne faut pas se mentir. À 20 000 balles, vous n’allez pas rouler en silence dans une limousine Tesla. La R5 Five embarque un petit moteur de 95 ch, suffisant pour vous sortir du pétrin en ville, mais qui vous fera réfléchir à deux fois avant de doubler sur nationale.
L’autonomie ? 300 km en cycle urbain, 190 km sur autoroute. Autrement dit : parfaite pour les trajets quotidiens, mais oubliez la traversée de la France sans escale. Et pas de charge rapide : la batterie de 40 kWh réclame une certaine patience pour refaire le plein.
À l’intérieur, c’est du minimalisme assumé. Exit les gadgets high-tech superflus. L’équipement est réduit à l’essentiel, mais bien pensé : clim, multimédia basique, connectivité correcte. L’habitabilité reste honnête à l’avant, moins à l’arrière, et le coffre ne brillera pas dans un épisode de « Déménagement Express ».
Mais ce qui frappe, c’est l’équilibre. La voiture tient la route avec sérieux, ne s’écrase pas dans les virages, et reste étonnamment agréable à conduire. Ce n’est pas un jouet, mais pas non plus une punition. Renault a visé juste, sans chichis.
Usage quotidien – pour qui, pour quoi
La vraie question n’est pas “est-elle bien ?”, mais “est-elle faite pour moi ?” Car oui, la Renault 5 Five excelle là où elle est attendue : en ville. Maniable, vive, elle se faufile avec une légèreté presque comique. On se surprend même à sourire au feu rouge, en regardant les SUV jouer à Tetris dans un parking de centre-ville.
Sur les trajets courts et urbains, elle est dans son élément. Pas besoin d’un V8 pour aller chercher les enfants à l’école ou les croissants le dimanche. Elle démarre sans bruit, répond sans hésiter, et son gabarit contenu facilite les créneaux que même votre belle-mère pourrait réussir du premier coup.
Mais dès que l’on sort du bitume citadin pour s’aventurer sur voie rapide ou nationale, le tableau se brouille. Les 190 km d’autonomie fondent comme neige au soleil à 110 km/h, surtout en hiver ou avec la clim. Et sans charge rapide, chaque arrêt pour recharger devient une pause syndicale obligatoire. Résultat : elle peut dépanner pour une virée banlieue, mais elle n’est pas taillée pour les grands départs.
La polyvalence est donc limitée, c’est un fait. Et si vous habitez dans une zone pavillonnaire mal équipée en bornes ou que vous devez faire 50 km d’autoroute par jour, la Five devient un pari beaucoup plus risqué.
Rapport qualité / utilité / revente + verdict final pour la Renault 5 Five
On en revient au nerf de la guerre : le rapport qualité / prix / usage. Et là, Renault frappe un grand coup. Oui, la voiture est dépouillée. Oui, l’autonomie est modeste. Mais pour le tarif affiché, la proposition est sacrément cohérente.
Côté coûts, la mécanique simplifiée d’un moteur électrique, la batterie raisonnable et l’absence de gadgets coûteux devraient garantir une fiabilité correcte à moyen terme. Reste à voir la décote, car si l’offre se généralise et que la R5 Five devient “l’électrique du pauvre”, sa valeur résiduelle pourrait piquer du nez.
Mais aujourd’hui, en 2025, vous avez une voiture électrique neuve, garantie, bien construite et bien pensée pour moins de 21 000 €. Et ça, c’est une claque envoyée à pas mal de citadines thermiques encore au catalogue.
Verdict ?
La Renault 5 Five n’est pas une voiture pour tout le monde. Mais pour ceux qui vivent en ville ou en proche banlieue, qui ne font pas 150 bornes par jour, et qui veulent une électrique sans se ruiner, c’est un choix malin.
Une voiture honnête, attachante, et surtout : accessible.
À retenir (résumé en 5 points) :
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Sous les 21 000 € bonus déduit, la Renault 5 Five bouscule le marché des petites électriques.
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Autonomie limitée (190 km sur voie rapide), sans charge rapide : usage urbain recommandé.
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Confort spartiate mais honnête, finition correcte, design rétro très réussi.
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Pas faite pour les longs trajets réguliers, mais parfaite en deuxième voiture ou citadine principale.
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Rapport qualité/prix imbattable en 2025, si l’on accepte ses limites.
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