Smart Brabus #5 : la plus explosive des petites électriques débarque
Le retour inattendu d’une petite citadine… sous stéroïdes
On connaissait la Smart comme une petite boule de gomme urbaine, pratique pour se faufiler dans les bouchons et se garer là où même un scooter hésite. Mais voilà qu’elle revient en version #5 Brabus, un modèle qui semble avoir troqué son café décaféiné pour un triple expresso. Ce n’est plus une gentille citadine, c’est un coup de poing sur la table du marché électrique.
Le constructeur joue la carte du coup d’éclat. Après des années à cultiver l’image de la voiture mignonne et raisonnable, voici une Smart qui grimace, qui grogne, qui vous fait comprendre qu’elle ne veut plus seulement suivre le trafic, mais le dépasser. C’est un pari osé : sortir un modèle électrique compact, mais dopé à la puissance, dans un contexte où la sobriété énergétique est le mot d’ordre.
Des chiffres qui claquent plus fort qu’un coup de gaz
Sous ses airs de petite citadine bien élevée, la Smart #5 Brabus cache 476 chevaux et un couple qui vous colle au siège plus vite qu’un mauvais souvenir. Le 0 à 100 km/h tombe en 3,9 secondes — le genre de performance qui laisse pantois une bonne partie des compactes sportives thermiques.
La version classique de la Smart #5, avec ses 272 chevaux, fait déjà bonne impression. Mais la Brabus pousse le concept à l’excès, avec un poids conséquent de 2,1 tonnes à trimbaler et une autonomie qui, soyons honnêtes, se montre capricieuse si vous exploitez toute la cavalerie.
On est donc face à un paradoxe savoureux : une petite voiture qui va très vite… mais qui, en allant très vite, n’ira pas très loin. Et c’est peut-être justement ce mélange d’absurde et de brillant qui la rend si fascinante.
Quand le confort se prend pour un siège baquet
À l’intérieur, la Smart #5 Brabus joue une drôle de partition. Les sièges sport vous maintiennent fermement, comme si vous alliez prendre un virage à 200 km/h… ce qui, en centre-ville, est évidemment une mauvaise idée. Les matériaux respirent la qualité, avec une finition qui ferait rougir certaines berlines plus prestigieuses.
L’écran central gigantesque, véritable tableau de bord façon cockpit, regroupe toutes les commandes. Le système multimédia est réactif, la connectivité irréprochable. Mais, comme souvent, on se demande si ce n’est pas trop pour une voiture censée naviguer entre deux feux rouges.
Côté esthétique, c’est tranché : soit vous adorez ses jantes agressives et ses touches rouges, soit vous trouvez qu’elle se déguise en pseudo-voiture de rallye. Aucun juste milieu.
Une citadine qui joue à la GT : coup de génie ou délire d’ingénieur ?
Sur le papier, l’idée est séduisante : offrir le frisson d’une sportive dans le format d’une citadine électrique. Mais en pratique, c’est un peu comme mettre un moteur de F1 dans un caddie : spectaculaire, mais pas toujours logique.
En ville, la Brabus est presque frustrante — on sent qu’elle n’attend qu’une grande ligne droite pour déployer ses muscles. Sur route, elle impressionne, mais son autonomie rappelle vite que la gourmandise en kWh se paie.
Le tarif, lui, la place face à des concurrentes plus polyvalentes. Pourtant, elle conserve un atout rare : elle donne le sourire. Et c’est peut-être là sa vraie réussite — faire d’un trajet quotidien un petit moment de folie.
Résumé en 5 points :
-
476 chevaux pour une citadine électrique, un record insolent.
-
0 à 100 km/h en 3,9 secondes, digne d’une sportive thermique.
-
Intérieur haut de gamme avec sièges sport et technologie embarquée.
-
Autonomie pénalisée dès qu’on exploite la puissance.
-
Un pari audacieux qui mise sur le plaisir plutôt que la raison.
Commentaires