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Voici la Mercedes EQS qui peut traverser la France sans recharge


Il y a des chiffres qui vous font hausser un sourcil. Et puis il y a ceux qui vous font renverser votre café. 1 205 kilomètres d’autonomie, en une seule charge. Oui, sans triche, sans chargeur caché dans le coffre, sans la descente du col de l’Alpe d’Huez en roue libre. C’est ce qu’a réussi une Mercedes EQS équipée d’une batterie dite “semi-solide”, lors d’un trajet entre Sindelfingen en Allemagne et Cassis, sur la côte sud de la France.

Record électrique avec la Mercedes EQS

Non, ce n’était pas un test sur circuit fermé. Ce fut une vraie route, avec du trafic, des limitations de vitesse, des virages, des montées, des descentes et sans doute quelques pauses pipi. Résultat : une consommation de 8,7 kWh/100 km, soit l’équivalent d’un coup de vent pour une voiture aussi imposante. Le genre d’efficacité qu’on croyait réservée aux cyclomoteurs sous perfusion d’hélium.

Mercedes n’a pas seulement repoussé les limites. Ils ont redessiné la carte de l’autonomie électrique.

La magie noire des batteries semi‑solides de la Mercedes EQS

Alors, comment diable est-ce possible ? En troquant l’habituel bloc de lithium-ion contre une batterie semi-solide, un truc qui ressemble à de la science-fiction sauf qu’ici, ça marche. Les batteries semi-solides utilisent un électrolyte partiellement solide, ce qui améliore la densité énergétique tout en réduisant les risques d’incendie.

L'équipe Mercedes établie un record de distance avec la Mercedes EQS

Autrement dit : plus de jus, moins de poids, moins de stress. Ces batteries tolèrent mieux les hautes températures, se rechargent plus vite et tiennent mieux la charge dans le temps. En gros, elles font tout mieux sauf peut-être le café.

Et ce n’est pas qu’un coup marketing. Ces batteries sont développées par la start-up américaine Sion Power, spécialisée dans la technologie lithium-métal. Leur technologie promet un avenir où la voiture électrique n’aura plus besoin de s’arrêter tous les 300 km comme une mamie asthmatique en rando.

Mais attention, avant d’imaginer un monde où chaque voiture roule 1 200 km sans broncher, il y a quelques « détails » à régler. Ce sera l’objet des parties 3 et 4.

La face cachée du miracle technologique

Avant de sabrer le champagne ou d’arracher la prise de votre vieille Zoé, il faut mettre les pieds dans le cambouis de la réalité. Oui, la batterie semi-solide impressionne, mais elle est encore plus rare qu’un concessionnaire honnête à la veille d’un salon automobile.

Produire ces batteries à grande échelle coûte une véritable fortune. On parle ici d’une technologie qui demande des matériaux encore plus exotiques que les habitudes de certains designers italiens sous cocaïne. Ajoutez à cela une chaîne de production fragile, un processus de fabrication complexe, et vous obtenez un prototype de rêve… mais pas encore un produit industriel.

Et si vous pensiez que l’autonomie était garantie dans toutes les conditions, détrompez-vous. Le test Mercedes a été optimisé dans des conditions idéales. Dans la vraie vie, avec un peu de clim, de chauffage, un bébé qui pleure à l’arrière et un autoradio qui hurle Johnny, les 1 205 km pourraient fondre plus vite qu’un plein de diesel à 180 km/h sur l’A6.

Bref, le miracle technique est là, mais la réalité commerciale, elle, prend son temps.

Ce que ça change pour l’avenir de la voiture électrique

Malgré toutes ces limites, ce test Mercedes change la donne. On ne parle plus de simples améliorations incrémentales. On parle d’un bond technologique, un saut de géant dans l’histoire de l’électromobilité.

Si les promesses sont tenues, la batterie semi-solide pourrait bien :

  • faire voler en éclats l’angoisse de la panne,

  • rendre inutiles les arrêts de recharge en vacances,

  • reléguer les hybrides au rang de fossiles roulants,

  • et rendre la voiture électrique aussi crédible qu’une thermique pour les gros rouleurs.

Mais le vrai changement sera sociétal : plus d’autonomie, c’est plus de confiance. Et plus de confiance, c’est plus de ventes. Ce genre de technologie pourrait bien être le déclencheur de l’adoption massive.

Encore faut-il que le prix suive, que la fiabilité soit prouvée, et que l’industrialisation ne se transforme pas en Titanic industriel.

Mais une chose est sûre : la révolution est en marche, et elle roule déjà à plus de 1 200 km.


En résumé : Mercedes EQS

  • Une Mercedes EQS équipée d’une batterie semi-solide a parcouru 1 205 km sur une seule charge.

  • Cette performance s’explique par une technologie de batterie révolutionnaire, plus dense, plus légère et plus sûre.

  • Mais cette batterie reste coûteuse, complexe à produire et non disponible à grande échelle.

  • Les conditions du test étaient idéales, difficilement transposables à un usage quotidien réel.

  • L’innovation ouvre néanmoins la voie à un futur où l’électrique n’aura plus rien à envier au thermique, même sur longue distance.

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