Thermique ou électrique ? La nouvelle C3 va vous faire changer d’avis
La thermique se prend une claque : payer plus pour… moins
Il fut un temps où acheter une petite citadine thermique, c’était simple : un plein, un tour de clé, et en avant. Aujourd’hui, la nouvelle Citroën C3 version 2025 nous rappelle que le bon vieux moteur essence est devenu un produit de luxe, au moins chez Citroën.
+2 000 euros en moyenne sur les versions thermiques, par rapport à la génération précédente. Et attention, ce n’est pas parce que le confort s’est transformé en spa roulant. Non, le ticket d’entrée grimpe sans pour autant que l’équipement suive le mouvement. Résultat : pour ceux qui misaient sur une version thermique « abordable », il faudra revoir les ambitions ou se contenter d’une finition d’entrée de gamme peu flatteuse, sobrement nommée « You ».
La justification ? Citroën évoque une montée en gamme et un repositionnement stratégique. Traduction libre : « on vous donne moins, mais on veut vous le faire payer plus cher ». Et pendant que le thermique grimpe, la version électrique fait du base jump tarifaire, histoire de brouiller encore un peu plus les cartes.
ë‑C3 : l’électrique enfin à un prix honnête ?
Alors que tout le monde s’attendait à voir l’électrique rester perchée au sommet des tarifs, Citroën fait une pirouette marketing assez rare dans l’industrie : l’ë‑C3 débarque à 23 300 €, et même 19 300 € bonus déduit. Un tarif qui claque, surtout dans un marché où le moindre VE a souvent des rêves de premium.
Mieux encore : pour certains acheteurs modestes, Citroën propose un leasing à 100 €/mois sans apport, dans le cadre du leasing social (sous réserve de la relance du dispositif en 2025). Ce n’est plus un véhicule, c’est une subvention roulante.
Côté fiche technique, ne vous attendez pas à une Tesla déguisée : 44 kWh de batterie, 113 ch, 320 km d’autonomie WLTP, et un 0 à 100 qui ne vous plaquera pas au siège, mais suffira largement à doubler un tracteur ou sortir d’un rond-point.
Alors, bon plan ? Oui, si vous acceptez de faire quelques concessions : finition basique, recharge rapide absente sur la version la moins chère, et une image de marque qui mise plus sur l’astuce que sur le prestige.
Finitions, options et faux bons plans : bienvenue dans le jeu des 7 manques
Citroën a beau tambouriner que sa C3 monte en gamme, dans les faits, il va falloir sortir la loupe pour repérer le luxe promis. La gamme se découpe en trois niveaux de finition : You, Plus et Max. Et autant vous le dire : si vous choisissez la version « You », il faudra vous contenter de l’essentiel. Très essentiel.
Pas d’écran tactile central (juste un petit bandeau avec affichage type e-book), pas de clim automatique, pas de jantes alliage… Autant dire que l’expérience embarquée est plus proche d’un utilitaire de flotte que d’une citadine 2025. À ce prix-là, même une trottinette vous souhaite la bienvenue avec plus de gadgets.
La version « Plus » commence à ressembler à une voiture du XXIe siècle, mais c’est la Max qui concentre vraiment ce qu’on est en droit d’attendre en 2025 : grand écran, conduite semi-autonome de niveau 2, recharge rapide pour l’électrique, sièges plus confortables. Mais évidemment, Max veut aussi dire maxi prix : comptez plus de 27 000 € pour cette finition en version électrique, bonus déduit.
Côté options, Citroën a visiblement repris le manuel de stratégie des compagnies aériennes low-cost : tout est fractionné, tout est tarifé. Un pack confort ici, un pack techno là, une peinture un peu moins triste ailleurs… Et l’addition grimpe vite, très vite. Ceux qui espéraient s’en sortir avec 20 000 € clés en main risquent d’avoir une mauvaise surprise à la signature.
À qui s’adresse cette nouvelle C3 (et qui ferait mieux de passer son chemin) ?
Citroën vise ici le conducteur pragmatique, pas le passionné d’automobile. Celui qui veut un outil de mobilité pas cher, pratique, et qui ne cherche pas à frimer à chaque feu rouge. La version électrique, surtout dans sa déclinaison de base, s’adresse clairement aux urbains qui roulent peu, chargent à la maison, et veulent éviter les galères de l’occasion.
Mais dès qu’on sort de ce cadre, la logique s’effrite. Pour les gros rouleurs, la version électrique devient moins pertinente (surtout avec une autonomie réelle de 250 km). Et côté thermique, payer plus pour une voiture moins bien équipée que l’ancienne génération a de quoi agacer.
Citroën semble parier sur une chose : que les acheteurs finiront par accepter l’électrique de bon gré ou de force. Et avec un prix d’entrée aussi agressif, ils pourraient bien réussir leur coup. Mais attention, si l’expérience utilisateur n’est pas au rendez-vous, la chute pourrait être aussi brutale que la baisse de leurs tarifs.
Ce qu’il faut retenir
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La C3 thermique devient plus chère que jamais, sans amélioration significative.
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L’ë‑C3 électrique est une des moins chères du marché, surtout avec le bonus ou le leasing social.
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Les finitions d’entrée sont très dépouillées, limite spartiates.
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Les options sont nombreuses… et chères, gare à la facture finale.
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La cible prioritaire : urbains pragmatiques, à condition de faire des concessions.
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