Peugeot 3008 hybride rechargeable : le SUV qui vous coûte 3 € pour 100 km… si vous savez l’utiliser
La Peugeot 3008 nouvelle génération n’est pas un petit animal timide : ce SUV s’affirme. Et quand on choisit l’option hybride rechargeable, on s’attend à un mix entre la finesse de l’électrique et la polyvalence de l’essence. Avec la version hybride rechargeable 195 ch cumulés, Peugeot attaque le segment sans rougir.
Le constructeur avance une capacité de batterie utile de 17,8 kWh. En cycle WLTP, l’autonomie annoncée en mode 100 % électrique est de l’ordre de « 93 km » ou bien « 87 km » selon les sources. Tout cela sonne bien. Mais est‑ce si simple ?
Les prestations mesurées
On aime bien les chiffres : ils ne mentent pas (ou presque). Voici ce que montrent les essais réalisés sur route réelle :
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Autonomie électrique relevée sur route mixte (100 % batterie) : 78 km.
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Sur autoroute à 130 km/h réels avec batterie à 100 % au départ : 62 km d’autonomie électrique.
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Consommation en essence batterie vide (parcours route à 80‑110 km/h) : 5,4 l/100 km.
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Sur autoroute batterie vide : 7,4 l/100 km.
En clair : oui, l’autonomie électrique a fait un bond — mais oui, les contraintes restent. Le poids de la bête (près de 1 953 kg à vide) pèse sur l’agrément et sur la consommation.
Atouts & compromis
Ce modèle présente plusieurs points forts :
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L’autonomie électrique est en net progrès par rapport à la génération précédente.
- Même batterie vide, la consommation reste raisonnable pour un SUV de cette taille : ~5 l/100 km sur route.
- Le volume de coffre reste généreux : 520 litres annoncés.
Mais…
- Le chargeur embarqué de série plafonne à 3,7 kW, ce qui fait que la recharge complète prend environ 5 h15 voire plus.
- L’option de 7,4 kW (réduisant le temps à 2 h55) coûte un supplément (~400 €) selon les essais.
- Le surcoût à l’achat par rapport à la version micro‑hybride reste élevé. Le malus au poids s’élève notamment à 1 540 € en 2025.
Verdict sans chichis
Si vous envisagez ce 3008 PHEV, voici ce qu’il faut vous demander : «Est‑ce que je vais vraiment recharger fréquemment et faire beaucoup d’usage en mode électrique pur ?» Parce que si la batterie ne sert qu’à «couper» parfois, l’intérêt s’amenuise.
Ce SUV est un bon choix pour :
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Un usage majoritairement urbain ou péri‑urbain avec une recharge régulière.
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Un conducteur qui veut l’agrément de conduite d’un SUV moderne, sans pour autant choisir une 100 % électrique.
En revanche, ce n’est pas optimal pour : -
Une conduite très typée autoroute/trajets longue distance sans arrêt pour recharger.
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L’acheteur qui compare au centime près les coûts d’usage sans recharger souvent.
Pour terminer, la Peugeot 3008 PHEV fait le pont entre deux mondes, et elle le fait de manière honorable. Elle ne révolutionne pas l’hybride rechargeable mais elle le rend bien plus crédible. Si vous vivez dans un collège de recharge la nuit et que vous profitez de la partie électrique au quotidien, vous aurez entre vos mains un véhicule intelligent. Sinon, elle restera un bon SUV, mais ses ambitions «zéro émission» seront à relativiser.
Concurrence : pas de répit sur le terrain
Le terrain de jeu du modèle en question est achalandé. Le SUV hybride rechargeable de la marque s’attaque à plusieurs rivaux sérieux — et doit défendre ses positions.
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à partir de 43 490 € en version 195 ch.
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Il est positionné face à des modèles tels que le Volkswagen Tiguan hybride rechargeable (204 ch) à partir de 55 500 €.
Avec ça, il faut clarifier : oui, le lion garde les griffes affûtées, mais il rugit dans une jungle où les fauves sortent leurs crocs. Et le tarif, déjà élevé, ne laisse pas beaucoup de marge. Pour un acheteur averti, la question « pourquoi ce modèle plutôt qu’un rival moins cher ou plus performant ? » devient centrale.
Rentabilité & usage au quotidien : la vraie équation
Maintenant, parlons argent, usage réel, compromis. Car il ne suffit pas d’afficher des chiffres flatteurs : il faut les concrétiser.
Rentabilité
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Pour une hybride rechargeable en général, l’étude rappelle qu’il faudra environ 50 000 à 83 350 km avant que le supplément à l’achat soit amorti.
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Le coût d’entretien pour la version thermique d’un modèle similaire est suivi : après 100 000 km, les frais cumulés atteignaient 2 467,97 € d’après un retour client.
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Le coût d’un plein électrique à domicile est estimé à environ 3,65 € pour 100 km, contre 8 à 10 € pour un modèle thermique classique.
Donc : l’économie existe, mais elle dépend fortement de votre usage. Si vous rechargez souvent, si vos trajets permettent de tirer parti du mode électrique, alors oui, ça peut valoir le coup. Sinon, le retour sur investissement s’allonge ou s’évanouit.
Usage réel & compromis
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L’autonomie électrique réelle sur parcours mixte a été mesurée autour de 78 km.
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Mais sur autoroute à vitesse élevée, cette autonomie tombe (ex. : 62 km) et la consommation thermique remonte (ex. : 7,4 l/100km) quand la batterie est vide.
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Le poids du véhicule (près de 1 953 kg pour cette version) impacte l’agrément de conduite et la consommation.
En clair : si votre usage est urbain / péri‑urbain et que vous rechargez à domicile ou au travail, l’argument électrique joue pleinement. Si vous faites majoritairement de longs trajets autoroutiers sans recharge régulière, l’avantage s’amenuise.
Résumé en 5 points
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Le modèle hybride rechargeable arrive tard mais propose une batterie de 17,8 kWh et jusqu’à ~87 km d’autonomie WLTP annoncée.
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Le tarif de base est élevé (≈ 43 490 €), et la concurrence est vive avec des rivaux plus chers ou aussi bien équipés.
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L’économie d’usage dépend énormément de la fréquence de recharge et du type de trajet (urbain vs autoroute).
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En usage majoritaire électrique urbain, le véhicule peut faire sens ; en usage routier prolongé sans recharge, les compromis apparaissent.
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Pour amortir le surcoût, il faut parcourir beaucoup de kilomètres et recharger souvent — sinon on paie pour un avantage partiel.




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