C’est terminé : le Volkswagen Touareg tire sa révérence après 23 ans de règne

Après plus de deux décennies sur les routes du monde entier, fin de production pour le Volkswagen Touareg. Ce SUV premium, qui a marqué un tournant stratégique pour la marque allemande, voit sa version thermique disparaître à l’horizon 2026. Une page se tourne dans l’histoire de l’automobile européenne.

Un 4×4 pour ceux qui détestent les 4×4

C’est difficile à croire aujourd’hui, mais au début des années 2000, Volkswagen n’avait rien d’une marque d’aventuriers. Elle faisait des Golf, des Passat, des voitures sérieuses, allemandes, carrées. Et puis un beau matin, quelqu’un à Wolfsburg a dû renverser un café sur un plan de route, parce qu’ils ont décidé de construire… un SUV de luxe. Le Touareg était né.

Le concept semblait un peu fou : un gros 4×4 avec du cuir partout, de la puissance à revendre, et un nom que personne ne savait prononcer correctement (essayez donc « Tou-arègue », pour voir). Mais contre toute attente, ce colosse à la calandre chromée est devenu le ticket d’entrée de Volkswagen dans le club très fermé des SUV premium.

En 2002, il a roulé sur un terrain encore vierge : celui des conducteurs qui voulaient du prestige sans passer chez Audi ou BMW. Et il l’a fait avec un aplomb que personne n’attendait d’une marque connue pour ses voitures « raisonnables ».

Un bijou technologique, parfois plus malin que ses conducteurs

Le Touareg, c’était la vitrine technologique de Volkswagen. Il avait tout ce que l’on pouvait imaginer : transmission intégrale permanente, suspension pneumatique, différentiel verrouillable. Et surtout, un moteur que même les ingénieurs ont dû regarder avec effroi : un V10 TDI de 5 litres.

Oui, dix cylindres, en diesel. Parce qu’à l’époque, Volkswagen voulait prouver qu’il savait faire un moteur de bateau dans un SUV. Et ça marchait : 313 chevaux et un couple qui pouvait déplacer une montagne. Le genre de voiture qui pouvait tracter un Boeing 747, littéralement. (Ce qu’elle a fait, d’ailleurs.)

Mais soyons honnêtes : le Touareg n’a jamais beaucoup vu de boue. Il passait plus de temps garé devant des villas que dans les chemins forestiers. Pourtant, il restait imposant, confortable, solide, le genre de véhicule dans lequel on se sentait invincible, même en allant juste chercher du pain.

2026 : clap de fin pour un géant

Et maintenant ? Après 23 ans de bons et loyaux services, Volkswagen va arrêter la production du Touareg thermique en 2026. Pas de cérémonie, pas de fanfare, juste un communiqué poli. C’est la fin d’une époque, celle où l’on pouvait acheter un SUV de deux tonnes avec un moteur de camion et un cuir qui sentait la réussite.

Le monde a changé. Aujourd’hui, les constructeurs jurent que l’avenir est silencieux, électrique et connecté. Résultat : le Touareg, ce symbole d’une époque où le plaisir de conduire n’était pas un gros mot, tire sa révérence dans un silence presque gêné.

Et c’est dommage. Parce que même s’il était gros, cher, et parfois inutile, le Touareg avait du caractère. Il incarnait cette période où Volkswagen voulait impressionner, pas simplement cocher des cases environnementales.

Et après ? Des SUV qui ne font plus de bruit (et qui ne sentent plus rien)

Le futur, selon Volkswagen, c’est la gamme ID : ID.4, ID.5, ID.7… Des SUV électriques au look de grille-pain et à la sonorité de navette spatiale. Ils sont efficaces, confortables, propres… et d’une tristesse infinie.

Personne n’a jamais rêvé d’un ID.5 enfant. Mais beaucoup se souviennent du moment où ils ont vu passer un Touareg V10 dans la rue et se sont dit : « Ça, c’est une vraie voiture. »

Alors oui, l’avenir appartient peut-être aux batteries, mais le Touareg restera dans les mémoires comme l’un des derniers SUV à avoir eu une âme mécanique, à sentir le gasoil, la route et la liberté.

En résumé

• Volkswagen Touareg fin de production prévue pour 2026, après 23 ans de carrière.

• SUV emblématique lancé en 2002, vitrine technologique du groupe VW.

• Connu pour son V10 TDI légendaire et son confort impressionnant.

• Fin annoncée dans un contexte de transition vers l’électrique.

• Remplacé indirectement par la gamme ID, plus verte, mais beaucoup moins charismatique.