Devinez ce que cache la nouvelle Sandero à moins de 20 000 €

Crédit photo : Dacia

Un restylage où l’on ne chipote pas

Revoir une voiture qui cartonne, c’est toujours un exercice périlleux. Trop peu, on crie à la paresse. Trop fort, on s’indigne de la trahison. Dacia, cette fois, a visiblement décidé d’opter pour la technique du “bon élève qui rend sa copie propre” : la Sandero restylée affiche des retouches subtiles, voire chirurgicales. Un nouveau logo, des phares retravaillés, une calandre qui fronce un peu plus les sourcils… et basta.

Mais c’est justement là que réside la petite prouesse. Car la Dacia Sandero ne cède pas à la tentation de se prendre pour ce qu’elle n’est pas. Elle ne cherche pas à ressembler à une allemande hautaine ou à une coréenne survitaminée. Elle reste elle-même : propre, efficace, assumée. Et cela suffit. Mieux encore : cela rassure.

Crédit photo : Dacia

La nouveauté sous le capot : enfin l’hybride

Et voici la vraie révolution (enfin presque) : une motorisation hybride fait son apparition, en version 140 chevaux. Ce n’est pas la cavalerie d’une supercar, mais soyons honnêtes : qui a déjà tenté une attaque sur l’autoroute avec une Sandero ? Personne. Ou alors, il n’a pas vécu pour le raconter.

Ce bloc hybride est hérité de la Clio E-Tech, un système dit “full hybrid”, combinant un moteur thermique de 1.6 litre à deux moteurs électriques et une boîte de vitesses automatique à crabots. Pas de recharge nécessaire, la batterie se remplit toute seule, en roue libre ou au freinage. Magique ? Non. Bien pensé ? Oui.

Cela permet à la Sandero de descendre en dessous des 5 litres aux 100 km, de rouler quelques kilomètres en électrique pur, et surtout de cocher la bonne case sur la fiche technique : “hybride”. Ce petit mot magique qui fait briller les yeux des acheteurs et s’assombrit le bilan CO₂.

Sur la route : promesses et compromis

Vous attendiez un missile sol-sol électrique ? Mauvaise allée. La Sandero hybride n’est pas là pour exploser le chrono, mais pour le faire fondre… en douceur. Avec ses 140 chevaux et sa boîte automatique à crabots (oui, comme sur les Renault F1 d’antan, mais sans la brutalité), elle assure des trajets fluides, silencieux en ville et nettement moins fatigants qu’avec la boîte manuelle de ses cousines thermiques.

Côté consommation, les chiffres officiels parlent de 4,6 litres aux 100 km, et dans la vraie vie, ce n’est pas du vent. En usage urbain ou périurbain, on tourne autour des 5 litres sans effort, ce qui est plus qu’honnête pour une voiture de cette catégorie. Reste que tout n’est pas parfait : les accélérations sont molles, et la batterie pèse lourd, ce qui rend la conduite plus pataude dès qu’on sort des villes ou qu’on attaque une montée.

Mais attention : ce n’est pas une voiture de passion, c’est une voiture de raison musclée, et dans cette catégorie, elle fait plutôt un carton plein.

Crédit photo : Dacia

Faut-il vraiment l’acheter ?

Oui. Enfin… sauf si vous rêvez encore que votre voiture vous transforme en pilote.

La Sandero hybride, c’est le choix pragmatique par excellence : pour moins de 20 000 euros (bonus déduit), on a une citadine habitable, plutôt bien équipée (en finition Expression ou Stepway), avec un moteur moderne, une consommation réduite, et la promesse d’échapper aux ZFE pour quelques années encore.

Et la concurrence ? Elle existe, bien sûr, mais aucune ne propose autant pour aussi peu. Une Toyota Yaris coûte plus cher à l’achat, une Clio E-Tech aussi, et les coréennes sont moins généreuses en espace. Seule limite : ne pas en attendre plus qu’elle ne peut donner. Ce n’est pas une compacte déguisée. Ce n’est pas non plus une voiture plaisir. C’est un outil. Fiable, moderne, frugal. Et franchement, c’est déjà énorme.

Résumé en 5 points

• La Sandero reçoit un léger restylage, discret mais bienvenu, conservant son style identifiable.

• Un moteur hybride de 140 ch fait enfin son apparition, hérité de la Clio E-Tech.

• Consommation très maîtrisée, aux alentours de 5 L/100 km en usage réel.

• Prix toujours ultra-compétitif, bien en dessous des autres hybrides du marché.

• Un choix idéal pour les urbains pragmatiques, moins pour les amateurs de sensations fortes.