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Fin du Touareg : pourquoi Volkswagen abandonne son SUV le plus emblématique


Le rideau tombe sur une légende

Ah, le Touareg. Ce bon gros SUV qui faisait briller les yeux des patrons de PME et des amateurs de virées montagnardes en costard. C’était en 2002, et Volkswagen décidait de jouer dans la cour des grands. Pas seulement grands en taille – encore que le bestiau imposait physiquement – mais grands tout court : premium, statutaire, et surtout bien motorisé.

Fin du Volkswagen Touareg

Le Touareg, c’était l’ambition allemande à quatre roues. Conçu main dans la main avec Porsche (Cayenne) et Audi (Q7), il offrait à VW un billet d’entrée dans le monde très fermé des SUV de prestige. Une sorte de « pardon mesdames » mécanique, capable de tracter un yacht, traverser un désert ou simplement stationner sur une place en épi sans la moindre gêne.

Mais voilà, le rideau tombe. En 2026, le Touareg sera rayé du catalogue. Exit le V6 diesel rugissant, le confort princier et le sentiment d’avoir quelque chose de plus que le voisin. Volkswagen, désormais accro aux comptes de résultats, préfère couper les branches dorées du prestige pour recentrer sa gamme sur l’utile, le rentable, le produit de masse.

Le remplaçant de poche fait son show

C’est donc le Tayron, jusqu’ici cantonné à d’autres marchés, qui prendra le relais. Un SUV certes bien conçu, mais disons-le franchement : moins charismatique qu’une boîte de conserve en alu brossé. Disponible en version 5 ou 7 places, avec un moteur 2.0 TSI et la transmission intégrale 4Motion, il saura tirer 2 500 kg. C’est bien. Très bien, même. Mais il n’aura ni le panache ni la prestance de son prédécesseur.

Le Volkswagen Tyron va remplacer le Touareg

Le Tayron, c’est le genre de voiture qui coche toutes les cases techniques… sans jamais faire battre le cœur. Un SUV pour ceux qui veulent juste un SUV. Fini le prestige, place à l’efficacité. Volkswagen passe de la montre suisse à la Casio G-Shock. Robuste, précise, mais bon… moins de style quand même.

C’est ici que le virage de VW devient visible : en remplaçant son vaisseau amiral par un modèle plus consensuel, la marque montre clairement qu’elle renonce à séduire par l’exclusivité. On mise sur les volumes, pas sur le frisson.

Tire de rideau pour deux silhouettes

On aurait pu croire que l’ID.5 allait profiter de l’ère électrique pour se faire une place au soleil. Coupé électrique au look de SUV chic, cousin raffiné du ID.4, il devait séduire les citadins branchés comme les amateurs de lignes tendues. Sauf que voilà, entre les ventes poussives et le positionnement flou, le soufflé est retombé plus vite qu’une mousse au café laissée au soleil.

Disparition de la Volkswagen ID.5

Volkswagen a tranché : l’ID.5 sera mis à la retraite en 2027. Et c’est un autre clou dans le cercueil des modèles qui osaient se démarquer. Car l’ID.5, c’était un peu la tentative de la marque de rester dans le haut du panier électrique… sans en avoir les moyens ni le storytelling. En clair : trop discret pour concurrencer Tesla, trop cher pour séduire les pragmatiques.

Et ce n’est pas tout. Dans les cartons, un certain « mini Buzz » devait voir le jour : une version raccourcie et plus abordable du célèbre ID. Buzz, ce van néo-rétro qui fait fantasmer les amateurs de road trips en sandales. Ce projet aussi a été discrètement enterré. À croire que chez VW, chaque idée un tant soit peu originale est accueillie avec un sourire crispé et un couperet comptable.

Ce que ça dit de VW aujourd’hui

Volkswagen, autrefois géant visionnaire capable de produire la Golf GTI, la Phaeton ou même le W12, semble aujourd’hui avoir troqué l’audace contre la prudence. Fini les modèles iconiques, bonjour la gamme rationnelle. On optimise, on compresse, on rentabilise. Mais à force de lisser, on finit par perdre toute aspérité.

La stratégie est claire : moins de bling, plus de bang-for-buck. Les modèles premium et les ovnis stylistiques font les frais de cette réorientation vers le grand public. Le constructeur veut séduire la masse plutôt que flatter les égos.

Mais attention au revers de la médaille. Les fans du Touareg ne voulaient pas juste un SUV confortable : ils voulaient le SUV. Celui qui dit « je peux tout faire, et je le fais avec classe ». Le Tayron, malgré ses qualités, n’offre pas cette petite arrogance mécanique qui faisait le charme du Touareg.

Et l’ID.5 ? Même combat. Il aurait pu être le signal que VW savait faire du premium électrique. Au lieu de ça, il devient un symbole : celui d’une marque qui préfère les chiffres aux frissons.

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