La Citroën Ami Buggy 2025 est là : délire marketing ou futur collector ?

Une voiture ou un jouet ? Le retour inattendu de la Citroën Ami Buggy

Imaginez un grille-pain sans grille, repeint en vert kaki avec des jantes dorées, et balancé sur la plage avec un grand sourire jaune. Voilà, vous avez l’essence même de la nouvelle Citroën Ami Buggy 2025. Une chose est sûre : vous ne passerez pas inaperçu, sauf peut-être si vous roulez entre deux palmiers.

Citroën revient avec sa vision décomplexée de la voiture électrique de loisirs, et visiblement, ils n’ont pas cherché à plaire à tout le monde. C’est une voiture ? Oui. Un gadget ? Aussi. Mais surtout, c’est une proposition audacieuse dans un monde automobile trop sérieux. On dirait qu’un designer s’est dit : « Et si on mettait un quad dans une boîte ? » Résultat : une auto sans vitres, sans coffre, sans prétention… et sans complexe.

Si certains véhicules vous font rêver de grands espaces, l’Ami Buggy vous fait rêver d’une terrasse de plage avec un Perrier tranche. Et honnêtement, ce n’est pas plus mal.

Ce qui change (et ce qui ne change pas) : restylage ou lifting cosmétique ?

Citroën parle de restylage, mais en réalité, on est plutôt sur du tuning de série. Les phares passent au full LED (c’est bien, on y voit un peu mieux), le tissu intérieur devient plus résistant à la crème solaire et au sable, et les barres de portes font leur grand retour – parce qu’évidemment, les portes classiques, c’est trop mainstream.

On note aussi l’apparition d’un mini rétroviseur central et d’un support pour enceinte Bluetooth. Oui, vous avez bien lu. Dans l’Ami Buggy, la musique est plus importante que les vitres. C’est probablement la seule voiture de 2025 où le constructeur vous propose d’apporter vous-même vos enceintes pour avoir du son.

Mais malgré ce petit coup de peinture et ces accessoires de camping améliorés, le fond reste le même : deux places, 8,2 chevaux, 75 km d’autonomie en descente avec vent dans le dos. Et un confort de conduite qui fait passer une trottinette pour une berline.

Conduire l’Ami Buggy : un plaisir coupable ou une punition volontaire ?

Monter à bord de l’Ami Buggy, c’est un peu comme enfiler des tongs en plastique un jour de pluie : c’est ridicule, inconfortable… mais vous le faites quand même, parce que ça vous amuse. L’expérience de conduite est unique, pas tant par sa performance (inexistante) que par l’attitude qu’elle exige. Zéro insonorisation, une tenue de route de boîte à chaussures, et une direction plus molle que votre cocktail après deux glaçons.

Avec ses 8,2 chevaux, l’Ami Buggy ne va pas vite. Elle ne va même pas moyennement vite. Mais elle se faufile, virevolte, tourne sur place, et grimace à chaque bosse. Et pourtant, on l’aime. Parce que sous cette coque rigide qui fait « clac » quand on la touche, il y a un vrai vent de liberté. Pas de permis requis, pas de vitesse excessive, juste vous, un passager, et un grand bol d’air idiot.

Et puis il y a ce petit détail savoureux : la bâche de toit façon tente de camping. Elle se roule, se range, se décroche. C’est du bricolage assumé, à la frontière entre le scoutisme et la survie urbaine.

À qui s’adresse vraiment cette drôle de bestiole ?

La vraie question n’est pas « pourquoi l’Ami Buggy existe », mais bien « à qui peut-elle plaire ? ». Citroën vise clairement les jeunes urbains en mal de mobilité stylée, les trentenaires en quête d’originalité ou les quadras un peu nostalgiques de leurs années « Club Dorothée ».

Mais soyons honnêtes : ce truc n’est pas une voiture au sens classique du terme. Ce n’est pas non plus un scooter, ni une trottinette. C’est un objet roulant identifié, une déclaration d’intention à quatre roues. Et dans un marché saturé de SUV gris aux regards fâchés, l’Ami Buggy est un doigt levé en plastique vert.

Avec seulement 1 000 exemplaires produits, cette édition 2025 promet d’être rapidement introuvable. Et c’est peut-être ça le vrai coup de génie : la rareté fait vendre, surtout quand elle a du caractère.

En résumé :

• L’Ami Buggy 2025 est plus une fantaisie roulante qu’une vraie voiture.

• Elle propose un design revu, toujours aussi déconcertant, avec plus d’équipements ludiques.

• Ses performances sont modestes mais l’expérience de conduite est fun.

• Elle vise un public jeune, urbain et amateur d’objets décalés.

• Avec seulement 1 000 unités, elle pourrait devenir un petit collector.