Essais et Comparatifs

La DS 8 veut écraser les Allemandes : luxe, confort et arrogance à la française


Un style à part : quand la DS 8 impose sa vision du luxe à la française

C’est un fait : la DS 8 ne ressemble à rien d’autre sur la route. Et c’est volontaire. Là où ses rivales allemandes misent sur la rigueur austère et les lignes taillées au scalpel, la grande routière française préfère la provocation subtile, à coups de détails baroques et de finitions sophistiquées. Une calandre béante sertie d’éléments chromés, des signatures lumineuses à l’allure de bijoux, et surtout, une silhouette fastback qui sème volontairement le doute entre berline et SUV coupé.

Nouvelle DS8 blanche et noir

© DS

À l’intérieur, DS repousse encore plus loin les limites du premium hexagonal. Le cuir s’étend partout où l’œil se pose, le bois véritable s’invite sans retenue, et chaque bouton semble avoir été taillé dans une obsession du détail. Ce n’est pas de la sobriété allemande, non. C’est du luxe à la française, celui qui préfère l’exubérance contrôlée à la retenue.

Plus qu’une simple voiture, la DS 8 entend être un manifeste roulant. Elle ne cherche pas à séduire tout le monde. Seulement ceux qui refusent de suivre les codes dominants. Et pour cela, elle n’a pas peur de cliver.

Le confort, ADN de la marque : une routière au moelleux revendiqué

Une fois installé derrière le volant, une chose saute aux yeux (et aux vertèbres) : la DS 8 ne veut pas aller vite, elle veut aller bien. Son terrain de jeu, ce sont les longs rubans d’asphalte, pas les virages d’un col alpin. Le confort est impérial. Grâce à la suspension pilotée DS Active Scan, qui anticipe les défauts de la route à l’aide d’une caméra, les bosses et irrégularités sont absorbées avec une grâce déconcertante.

Intérieur de la nouvelle DS8

© DS

L’insonorisation est tout aussi bluffante. À bord, le monde extérieur semble avoir disparu. Seule la douce mélodie de l’audio Focal, finement réglé pour flatter les tympans des plus exigeants, rappelle que l’on roule encore sur Terre.

Ajoutez à cela une sellerie digne d’un salon privé, une interface numérique fluide et personnalisable, et une habitabilité généreuse malgré le profil effilé : la DS 8 n’est pas qu’un bel objet, c’est aussi un cocon de premier ordre pour les grandes distances.

Une motorisation à contre-courant : noble, mais jusqu’à quand ?

Alors que le monde automobile ne jure plus que par l’électrique et les petits blocs trois cylindres suralimentés, la DS 8 débarque avec un bon vieux V6 essence. Oui, vous avez bien lu. Un moteur noble, onctueux, et plutôt généreux (358 chevaux tout de même), qui a le culot de respirer sans électrification dans un segment dominé par les hybrides rechargeables et les SUV électriques.

DS8 entrain d'être rechargé en électricité

© DS

Mais ce baroud d’honneur mécanique pourrait bien être le dernier. Car DS n’est pas complètement sourde aux tendances : une version hybride est déjà dans les cartons. Et elle pourrait frapper fort, avec un couple élevé, une autonomie électrique décente et, surtout, une fiscalité plus clémente. Pas encore de 100 % électrique à l’horizon ? Non. Et c’est presque assumé. DS joue la carte du raffinement thermique, pour séduire une clientèle encore attachée à ce type d’expérience de conduite.

Est-ce visionnaire ou désespérément passéiste ? Difficile à dire. Ce qui est certain, c’est que la DS 8 mise sur l’émotion, pas sur l’efficacité. Un pari risqué, mais qui pourrait séduire une niche bien réelle d’amateurs de moteurs nobles.

Une audace suffisante pour convaincre ?

Dans un marché saturé de propositions uniformisées, la DS 8 se présente comme une alternative provocatrice. Elle n’est pas là pour écraser les chiffres de vente, mais pour incarner un certain art de vivre automobile. Pourtant, face aux BMW Série 5, Audi A6 et Mercedes Classe E, la Française joue à contre-courant.

©DS Ici la mythique DS 21 face à la moderne DS N°8

Son absence de motorisation électrique pure peut la handicaper à court terme, surtout sur les marchés les plus réglementés. Mais sa stratégie est claire : DS vise la différenciation radicale, quitte à rester marginale.

Est-ce suffisant pour exister durablement ? Peut-être. Car la DS 8 ne cherche pas à être la voiture de tout le monde, mais celle de ceux qui en ont marre de rouler comme tout le monde. Et à ce jeu-là, elle a de sérieux arguments : du style, du confort, et une touche d’irrévérence très française.


En résumé :

  • La DS 8 assume un style distinctif et un luxe intérieur raffiné
  • Le confort de conduite est remarquable, digne des meilleures routières
  • Elle ose un V6 thermique, en attendant une déclinaison hybride
  • Elle cible une clientèle de niche, lassée du conformisme automobile
  • Son succès dépendra de sa capacité à incarner une vraie alternative premium

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