Malus écologique 2025 : Barème et changements au 1er mars

Le malus écologique 2025, destiné à limiter les émissions polluantes, se durcit encore cette année, avec un abaissement du seuil d’émission de CO₂ et une augmentation progressive des taxes. Dès le 1er mars 2025, les véhicules émettant 113 g/km de CO₂ seront taxés, contre 118 g/km en 2024, impactant ainsi 66 % des modèles thermiques. Le malus au poids, instauré l’an dernier, devient lui aussi plus strict, rendant certains véhicules nettement plus coûteux à l’achat. Ce durcissement fiscal vise à accélérer la transition énergétique, mais il soulève des inquiétudes pour les acheteurs et les constructeurs. Quels sont les nouveaux seuils ? Quels véhicules seront concernés ? Comment réduire son malus ou l’éviter ? Découvrez toutes les évolutions et les alternatives pour 2025.

Un seuil de déclenchement plus strict dès le 1er mars 2025

Le gouvernement poursuit son durcissement du malus écologique en 2025 avec un abaissement du seuil d’émission de CO₂. Dès le 1er mars 2025, les véhicules rejetant 113 g/km de CO₂ seront taxés, contre 118 g/km en 2024. Ce changement entraînera une hausse significative du nombre de modèles concernés, touchant 66 % des véhicules commercialisés, contre 53 % cette année.

Part des véhicules neufs concernés par le malus écologique en 2024, 2025, 2026 et 2027.

Barème du malus écologique 2025

Le barème du malus écologique 2025 affiche donc un seuil plus strict dès 113 g/km de CO₂ ainsi qu’une hausse progressive des montants de taxation.

Le tableau ci-dessous illustre l’évolution des pénalités par rapport à 2024, mettant en évidence l’impact significatif de cette réforme sur les véhicules thermiques :

Un malus écologique plus lourd pour les modèles thermiques

Avec la montée en puissance des contraintes fiscales sur les véhicules thermiques, le gouvernement envoie un signal fort en faveur de l’électrification. Si l’objectif affiché est de réduire les émissions de CO₂, le chemin vers une transition réussie semble encore semé d’embûches.

La nouvelle grille tarifaire du malus écologique 2025 n’est donc pas en faveur des modèles populaires. Par exemple, la Peugeot 208 essence de 100 ch se verra appliquer un malus de 150 €, tandis que la Renault Clio TCe 90 verra son malus bondir de 50 € à 170 €, soit une augmentation de 240 %. Au sommet de l’échelle, le montant maximal du malus atteindra 70 000 € dès 193 g/km de CO₂, un niveau qui continuera d’augmenter pour atteindre 90 000 € en 2027.

Peugeot 3008 et Renault Captur avec le montant respectif de leur malus écologique en 2024 et 2025.

Une montée en puissance progressive jusqu’en 2027

Le gouvernement a fixé un calendrier d’évolution du malus écologique sur trois ans, avec un abaissement progressif du seuil d’imposition : 113 g/km en 2025, 108 g/km en 2026 et 103 g/km en 2027. À cette échéance, 77 % des véhicules en circulation seront concernés, contre 66 % dès l’année prochaine. Cette hausse progressive vise à accélérer la transition énergétique, mais inquiète les professionnels du secteur.

Fin de l’exonération du malus pour les véhicules hybrides rechargeables

Depuis le 1er janvier 2025, les véhicules hybrides rechargeables (PHEV) ne sont plus exonérés du malus au poids, y compris si leur autonomie est supérieure à 50 kilomètres. Toutefois, quelques ajustements ont été prévus :

• Un abattement de 200 kg sera appliqué aux PHEV offrant plus de 50 km d’autonomie électrique en ville.
• Cette réduction sera plafonnée à 15 % de la masse totale du véhicule.

Ainsi, un véhicules (PHEV) dépassant 1 800 kg sera soumis à une taxation, impactant une grande partie du marché hybride rechargeable. Nous vous conseillons donc de consulter le barème du malus au poids de 2025 pour connaître les montants appliqués.

Un malus poids qui s’alourdit en 2025

Depuis le 1er janvier 2024, les véhicules dépassant 1,6 tonne sont soumis à un malus au poids. Cette taxe concerne aussi bien les voitures particulières que les camionnettes.
Voici le barème du malus écologique au poids en 2025 :

Cette taxe s’ajoute au malus CO₂, rendant certains modèles thermiques bien plus coûteux à l’achat.

Le montant du malus masse peut être minoré dans certains cas, notamment :

• pour les véhicules hybrides électriques rechargeables dont l’autonomie est supérieure à 50 kilomètres, un abattement de 200 kilogrammes s’applique, dans la limite de 15 % de la masse,
• pour certains véhicules transformés, une réduction annuelle de 10 % s’applique depuis la première immatriculation (en 2022 ou après), à condition que l’immatriculation résultant de la transformation du véhicule intervienne six mois ou plus après la première immatriculation,
• les foyers ayant la charge d’au moins trois enfants peuvent également bénéficier d’une réduction

Quel impact du malus écologique sur les véhicules d’occasion en 2025 ?

Les véhicules d’occasion ne sont pas soumis au malus écologique en 2025, à condition qu’elle ne soient importées depuis l’étranger. Cependant, le projet de loi de finances pour 2025 prévoit une évolution réglementaire visant à intégrer ces véhicules dans le dispositif fiscal dès le 1er janvier 2026.

Ce nouveau cadre s’appliquera aux véhicules immatriculés depuis le 1er janvier 2015, qui n’avaient pas été soumis au malus à leur première mise en circulation. La taxation suivra le barème des véhicules neufs, avec un abattement progressif en fonction de l’âge du véhicule afin de prendre en compte sa dépréciation environnementale. Voici le barème ci-dessous :

Egalement dès 2027, le kilométrage entrera dans le calcul du malus, permettant d’affiner l’évaluation de l’impact écologique du véhicule et de moduler la taxation en conséquence.

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Quels véhicules pour éviter le malus écologique ?

• Se tourner vers l’électrique ou hybride :
  Ces motorisations sont exemptées de malus et peuvent bénéficier d’aides à l’achat, en plus d’un bilan carbone plus favorable.
• Acheter un véhicule d’occasion :
  En 2025, les voitures d’occasion restent exonérées du malus. Cette option représente une alternative économiquement avantageuse.
• Les modèles thermiques à faibles émissions :
  Certains véhicules récents dotés de technologies avancées affichent des émissions inférieures à 113 g/km de CO2, seuil déclencheur du malus.
• Les véhicules fonctionnant au superéthanol E85 :
  Grâce à une prise en compte réduite de leurs émissions de CO2 (-40 %), ces véhicules peuvent limiter considérablement le montant du malus.
• Des véhicules âgés de plus de 10 ans :
  Ces modèles restent totalement exonérés du malus, ce qui en fait une option pragmatique pour éviter la fiscalité écologique.

Les points à retenir :

• Un malus écologique plus strict en 2025 : Abaissement du seuil d’imposition à 113 g/km de CO₂ dès le 1er mars 2025, augmentant le nombre de véhicules concernés (66 % contre 53 % en 2024).

• Une fiscalité alourdie sur les modèles thermiques : Hausse significative des taxes, avec un malus CO₂ atteignant 70 000 € en 2025 et un malus au poids applicable dès 1,6 tonne.

• Les hybrides rechargeables touchés par le malus au poids : Fin de l’exonération en 2025, avec un abattement de 200 kg limité à 15 % de la masse totale. Taxation des modèles dépassant 1 800 kg.

• Les véhicules d’occasion bientôt taxés : Exonérés en 2025 sauf pour les importations, mais intégration progressive dans le dispositif dès 2026, avec prise en compte du kilométrage dès 2027.

• Des alternatives pour éviter le malus : Opter pour un véhicule électrique, choisir un modèle thermique à faibles émissions, rouler au superéthanol E85, ou privilégier un véhicule de plus de 10 ans.

Pour toutes précisions, vous pouvez vous référer au site economie.gouv.fr contenant toutes les informations nécessaires.