Mitsubishi Grandis 2025 : le SUV hybride qui copie Renault… jusqu’au logo ?
Un clone assumé : le Grandis revient, et il a changé de camp
Le Grandis, autrefois monospace mollasson pour familles surbookées, revient du passé tel un fantôme des années 2000, mais avec une gueule de SUV. Et pas n’importe quel SUV : un Renault Symbioz rebadgé, ou presque. Même plateforme CMF-B, même proportions, mêmes lignes molles, comme si le styliste s’était endormi sur la planche à dessin de Renault et avait cliqué sur « enregistrer sous Mitsubishi ».
Assemblé en Espagne (oui, Mitsubishi fait du “Made in Europe” maintenant, surprenant hein ?), le Grandis 2025 débarquera à l’automne, prêt à squatter les parkings de supermarché avec son look consensuel. Est-ce que c’est une bonne nouvelle ? Si vous aimez les voitures sans surprises, alors c’est probablement Noël en avance.
Le design ? Un brin plus musclé que son cousin au losange, quelques touches “japonisantes” pour faire illusion, mais au fond, c’est du Renault pur jus. Pas étonnant : les deux marques partagent leur ADN technique. Le Grandis, c’est un peu comme si vous commandiez une pizza et que le livreur vous refilait une quiche. Ce n’est pas ce que vous vouliez… mais ça se mange.
Motorisations : sous le capot, du copier‑coller à peine camouflé
N’espérez pas trouver un V6 rugissant ou un diesel costaud, vous aurez droit à l’hybride à la sauce Renault. Sous le capot : un modeste quatre-cylindres 1.8 litre de 109 chevaux, aidé par deux moteurs électriques (49 et 20 ch), pour une puissance cumulée d’environ 156 chevaux. De quoi remorquer vos courses, pas votre ego.
Oui, c’est le même système que dans le Symbioz. Et non, Mitsubishi n’a rien inventé ici. Un bon élève qui recopie sur son voisin, mais qui oublie d’effacer le nom en haut de la copie.
Le châssis, l’empattement, les trains roulants ? Vous l’avez deviné : 100 % Renault-approved. Même le coffre semble avoir été cloné, avec ses 492 à 708 litres selon que la banquette glisse ou pas. Pratique, mais pas révolutionnaire.
Une fausse vraie Mitsubishi : cosmétique ou identité réelle ?
Il fallait bien sauver la face. Alors Mitsubishi a sorti les pinceaux. Une calandre redessinée, une signature lumineuse un peu plus agressive, et voilà ! C’est censé suffire à faire oublier que le Grandis 2025 est un Renault déguisé. Sauf que les connaisseurs verront vite que ce costume japonais est taillé dans du tissu français.
À l’intérieur, c’est la même chanson. Écran vertical de 10,4 pouces, services Google intégrés, tableau de bord épuré… tout sent le déjà-vu. Rien n’est mal fait, mais rien n’est propre à Mitsubishi non plus. On aurait pu espérer un soupçon de singularité, une touche nippone dans l’ergonomie ou la présentation. Mais non : le copier-coller continue.
Alors oui, l’habitabilité est bonne, l’espace à bord suffisant pour une famille de quatre avec chien moyen. Mais à vouloir plaire à tout le monde, ce Grandis prend le risque de ne séduire personne vraiment. Un SUV qui ressemble à un autre SUV qui ressemble à un autre SUV. Voilà.
Une place sur le marché… ou un siège musical risqué ?
Avec un tarif estimé entre 31 000 et 35 000 €, le Grandis s’annonce comme un choix rationnel. Pas de quoi faire rêver, mais un ensemble cohérent pour les familles qui veulent de la techno sans se ruiner. Mais pourquoi l’acheter, quand le modèle original existe déjà chez Renault ?
La stratégie est claire : Mitsubishi veut grappiller des parts de marché sans trop se fatiguer. Le problème, c’est que le public pourrait bien voir clair dans le jeu. Entre un original bien implanté et un clone tardif, le choix sera vite fait pour les acheteurs informés.
Et attention à la concurrence : Peugeot 3008, Nissan Qashqai, Kia Niro… tous ces SUV jouent sur le même créneau avec un peu plus de personnalité, ou au moins un effort de différenciation.
Finalement, ce Grandis risque de devenir… grandement dispensable.
En résumé :
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Le Mitsubishi Grandis 2025 est un clone assumé du Renault Symbioz, partageant design, plateforme et technologie.
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La motorisation hybride est reprise à l’identique, sans innovation propre.
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Mitsubishi a tenté un lifting cosmétique pour masquer la parenté, sans succès.
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L’intérieur est confortable mais trop proche du modèle Renault pour marquer sa différence.
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Face à une concurrence affûtée, son positionnement reste flou, et son intérêt, discutable.
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