Audi a-t-elle (enfin) trouvé la formule pour battre Tesla ?
Le Q6 Sportback e-tron : quand l’électrique se met sur son 31
Ah, l’Audi Q6 e-tron Sportback. Un nom aussi long que la liste d’options d’une A8, mais un look qui claque. Après avoir décliné ses SUV à la sauce « coupé » à la chaîne, Audi applique la recette au Q6, et force est de constater que le résultat a de la gueule. Moins haut de 4 cm que la version « normale », mais avec la même largeur, le Sportback a cette allure de félin qui vient de flairer une Tesla sur son territoire.
Mais ce Q6 ne fait pas que dans la pose. Basé sur la plateforme PPE – une œuvre commune Audi-Porsche – il partage son ADN avec le Macan électrique. Et franchement, ça sent la bonne famille. Derrière son toit fuyant et son aileron qui fait un clin d’œil aux puristes, le Sportback cache une vraie volonté : faire rimer électricité avec sophistication. Sans oublier qu’il s’agit d’une Audi, donc il y a des LED qui dansent à l’arrière, une calandre pleine qui ressemble à un bouclier Marvel et des jantes qui feraient rougir un designer chez BMW.
Ce n’est pas une version « S » ? Pas grave. Même le modèle de base envoie 251 ch aux roues arrière avec 544 km d’autonomie grâce à une batterie de 75,8 kWh. Et pour ceux qui veulent plus de watts, il y a la version Performance à 655 km et 306 chevaux qui se permettent une accélération silencieuse mais foudroyante. Et si vraiment vous avez besoin de faire le malin sur l’A6, la gamme propose jusqu’à 516 ch avec le SQ6.
Mais là où le Sportback tape juste, c’est dans son aérodynamisme fignolé, permettant une autonomie supérieure au SUV « classique », à poids égal. Une hérésie pour certains, un coup de génie pour d’autres. Toujours est-il que le vent l’aime bien, et ça, en électrique, c’est un allié précieux.
À bord : entre salon roulant et cockpit numérique
Montez à bord, et vous êtes accueilli par une scène numérique qui ferait passer un iPad pour un jouet Fisher-Price. Deux écrans incurvés pour le conducteur, un écran pour le passager – invisible depuis le volant, merci la sécurité – et une interface presque trop riche pour un trajet domicile-travail.
Mais derrière cette orgie de pixels, il y a une vraie volonté de bien faire. L’ergonomie n’est pas parfaite, certains menus demandent une thèse en ingénierie logicielle, mais l’ensemble est cohérent. Le confort, lui, est irréprochable : places avant spacieuses, assise arrière généreuse tant qu’on ne mesure pas 1,90 m, et un coffre de 511 litres, plus un frunk de 64 litres pour le câble, les sacs, ou la boîte à gants d’une Lotus.
Alors oui, tout n’est pas parfait. Cette baguette en plastique façon aluminium brossé sonne aussi creux que les arguments d’un vendeur de SUV diesel en 2025. Et que dire de la sellerie « Mélange » livrée d’office en S Line ? Cheap serait plus honnête. Il faudra sortir la CB pour s’en débarrasser, et ça pique : 1 050 € pour du cuir véritable.
Mais Audi reste Audi. L’assemblage frise la perfection, les matériaux sont globalement bien choisis (quand ils ne trichent pas), et surtout : c’est un salon roulant à la sauce allemande. Les kilomètres s’effacent, la fatigue aussi, et même la sono vous fait croire que vous êtes dans une salle de concert.
Audi SQ6 Sportback : 516 chevaux, 102 000 euros… et pas une once de frisson ?
516 chevaux, un 0 à 100 km/h expédié en 4,4 secondes, et un prix à six chiffres. Sur le papier, l’Audi SQ6 Sportback a tout d’un fauve prêt à bondir. Et pourtant… une fois derrière le volant, le rugissement attendu laisse place à un silence feutré et à une rigueur chirurgicale. C’est rapide, efficace, mais où est passé le frisson ? Malgré ses qualités techniques indéniables, le SUV électrique d’Ingolstadt semble avoir laissé l’émotion au vestiaire. À ce niveau de gamme, on attendait un peu plus qu’un simple cours magistral de stabilité.
Commentaires