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Prix des voitures d’occasion en chute : faut-il acheter maintenant ?


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Le marché se retourne : le prix moyen passe enfin sous 20 000 €

Cela faisait trois ans qu’on n’avait pas vu ça. Trois ans de flambée, de ruptures de stock, de vendeurs qui affichaient des Clio diesel à 18 000 € comme si c’était normal. Et puis, doucement, sans tambour, le marché de l’occasion a ralenti. Puis chuté. Aujourd’hui, c’est fait : le prix moyen d’une voiture d’occasion est redescendu sous les 20 000 €.

19 990 €, exactement. Soit 1 000 € de moins qu’il y a un an. C’est symbolique. Mais c’est surtout un signal. Le marché revient à la raison. Pas parce que les vendeurs sont devenus généreux. Mais parce que l’offre revient, les stocks se remplissent, et l’acheteur n’est plus prêt à signer n’importe quoi à n’importe quel prix.

Le plus frappant ? Ce seuil n’avait pas été franchi depuis la crise des semi-conducteurs. On y revient, lentement. Et pour vous, acheteur pro, c’est une bonne nouvelle. Car quand le prix baisse, la marge redevient négociable.

Électriques et hybrides : premières à plonger

Si vous cherchez une voiture électrique d’occasion, c’est le moment. Le segment a perdu 13 % en un an, avec un prix moyen désormais calé à 19 990 €. Oui, les mêmes 19 990 € que la moyenne générale. La messe est dite : les électriques sont désormais au prix des thermiques, parfois moins.

Pourquoi ? Parce que la méfiance est encore là. Batterie, autonomie, recharge… tout ce qui fait peur à un acheteur lambda plombe les prix sur le marché secondaire. Pour un pro, c’est une opportunité. Mais à manier avec précaution : l’historique de charge, l’entretien, la garantie batterie sont des points à ne pas prendre à la légère.

Même logique sur les hybrides. Elles passent sous la barre des 30 000 € en moyenne, avec une baisse continue depuis plusieurs mois. Rien de spectaculaire, mais une lente correction, qui rend enfin ces modèles accessibles pour un achat réfléchi — pas juste un choix par défaut.

Ce que cela change pour vous, acheteur d’occasion

Pendant des années, le marché de l’occasion s’est montré capricieux. Des prix gonflés, une demande en surchauffe, et des modèles populaires qui partaient parfois plus cher que du neuf. Pour beaucoup d’acheteurs, acheter une voiture d’occasion relevait autant de la course que du compromis.

Mais depuis quelques mois, les courbes s’inversent. Les prix reculent, l’offre s’étoffe, et les marges de négociation réapparaissent. Pour l’acheteur particulier, c’est un souffle d’air frais. Les modèles récents deviennent plus accessibles, les choix plus variés, et surtout, le rapport qualité/prix redevient lisible. Finies les enchères déguisées sur les citadines vieillissantes.

Concrètement ? Cela signifie plus de temps pour comparer, moins de pression pour acheter dans l’urgence, et la possibilité de viser un modèle mieux équipé, mieux motorisé, ou simplement mieux entretenu. Une voiture qui correspond vraiment à ses besoins — et non celle qu’il restait sur le parc.

Signaux faibles et limites

Il serait tentant de crier au retour à la normale. Ce n’est pas tout à fait ça. Le marché se corrige, oui. Mais il reste déséquilibré. Certains modèles vieillissants (diesels kilométrés, petits moteurs sous-équipés) n’ont quasiment pas bougé. Trop vieux pour l’urbain, pas assez bien pour l’autoroute.

Et puis, il y a l’effet pervers : plus une voiture devient chère, plus elle attire. C’est l’effet Veblen. Certaines occasions « premium » surcotées continuent de partir au prix fort, simplement parce qu’elles envoient un message de réussite. Ce n’est pas rationnel. Mais ça existe. Et ça fausse la lecture globale.

Ce qu’il faut retenir ? Le marché se rééquilibre lentement, les prix redescendent, l’acheteur réfléchit à nouveau. Et pour un professionnel de l’occasion, c’est peut-être le meilleur moment pour réajuster ses choix, ses stocks, et ses marges. Tant que les gros n’ont pas encore compris que tout le monde recommence à négocier.

En résumé :

  • Le prix moyen d’une voiture d’occasion est passé sous 20 000 € pour la première fois depuis 3 ans.

  • Les électriques chutent le plus, avec des tarifs devenus compétitifs.

  • L’hybride suit, lentement mais sûrement, avec un seuil sous les 30 000 €.

  • Pour un acheteur pro, c’est le retour d’un marché plus sain, mais il faut rester vigilant.

  • Certains modèles stagnent, d’autres résistent par effet d’image : le tri reste essentiel.

 

Sources :

 

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