Actu Auto

Seat Arona restylé 2026 en images : toujours pas hybride, mais toujours craquant


Seat Arona restylé 2026-min

Crédit photo : Seat

Un relooking tellement discret qu’il faut une loupe

Le Seat Arona 2026 a beau afficher un air plus frais, on a presque envie de dire : “ah, encore lui.” Restylé pour la deuxième fois depuis son lancement en 2017, le petit SUV espagnol garde l’essentiel de sa silhouette familière. L’avant se muscle légèrement, les feux adoptent une signature LED plus acérée, et les boucliers se redessinent timidement. En clair, Seat a sorti le pinceau, pas le burin.

Le constructeur, visiblement satisfait de ses 120 000 ventes européennes annuelles (2024), n’a pas jugé utile de révolutionner sa recette. Et pourquoi le ferait-il ? L’Arona reste le SUV urbain le plus vendu de Seat, loin devant son grand frère Ateca. Il se positionne pile dans le créneau qu’adorent les citadins pressés : petit dehors, assez logeable dedans, et pas trop gourmand à la pompe.

Mais à l’œil, difficile de distinguer ce cru 2026 du précédent, surtout pour qui ne passe pas ses soirées à comparer des photos de calandres. Même la nouvelle teinte “Gris Graphite” semble être là pour rappeler que l’audace, chez Seat, reste une option payante.

Au fond, ce restylage sent la mesure économique : quelques retouches pour prolonger la durée de vie d’un modèle avant la transition vers l’électrification. La marque le reconnaît d’ailleurs à demi-mot — ce lifting est un “raffinement du design et de la technologie”. En d’autres termes : ne vous attendez pas à grand-chose, mais faites semblant d’être impressionné.

arrière Seat Arona restylé 2026-min

Crédit photo : Seat

Sous le capot : toujours pas d’hybride, un choix à contre-courant

C’est sans doute le plus grand paradoxe de cette mise à jour : en 2026, alors que la concurrence aligne à la pelle des SUV hybrides ou électriques, l’Arona continue de carburer… au bon vieux sans plomb. Oui, vous avez bien lu : aucune hybridation, ni légère, ni rechargeable. Même pas un alterno-démarreur 48V pour la forme.

Sous le capot, on retrouve le 1.0 TSI de 95 ou 110 ch, ainsi que le 1.5 TSI de 150 ch — un bloc à quatre cylindres certes vif et plaisant, mais dont les consommations flirtent avec 6,3 L/100 km en usage mixte selon les chiffres officiels (et plutôt 7 L dans la vraie vie).
Ce moteur permet un 0 à 100 km/h en 8,4 secondes, une performance honnête, mais pas de quoi décoiffer un Captur E-Tech ou un Puma Hybrid.

Alors pourquoi ce retard dans l’électrification ? D’abord, parce que Seat vit dans l’ombre de Cupra, sa marque sœur désormais prioritaire pour les développements technologiques. Ensuite, parce que le groupe Volkswagen concentre ses efforts électriques sur les modèles ID. Autrement dit, l’Arona hérite du strict minimum syndical : un bloc éprouvé, peu coûteux à produire, et conforme aux normes Euro 6e.

Mais ce choix a un prix. En 2026, ne pas proposer d’hybridation, c’est laisser le champ libre à Renault, Ford et Toyota, qui séduisent déjà les urbains soucieux de consommer moins. Et même si Seat promet un avenir “plus vert” d’ici 2027, on ne peut s’empêcher de penser que cette version 2026 a déjà un pied dans le passé.

À l’intérieur : des écrans plus grands, mais pas de révolution

Monter à bord du Seat Arona 2026, c’est un peu comme retrouver un ami qu’on n’a pas vu depuis des années : il a changé de veste, mais raconte toujours les mêmes blagues. La planche de bord adopte désormais un écran tactile de 9,2 pouces, perché façon tablette, compatible avec Apple CarPlay et Android Auto sans fil. Le combiné d’instruments numérique, de 10,25 pouces, fait lui aussi son petit effet. Bref, l’Arona s’aligne enfin sur les standards de 2026 — sans les dépasser.

Les matériaux, eux, ont connu une légère montée en gamme : plastiques moussés en partie haute, surpiqûres contrastées, et éclairage d’ambiance personnalisable sur les finitions hautes FR et Xcellence. Mais inutile de se mentir : à bord, on est plus proche d’une Golf de 2015 que d’un T-Roc dernier cri.

La position de conduite reste agréable, la visibilité excellente, et le volume de coffre de 400 litres reste dans la moyenne du segment. Côté aides à la conduite, rien de révolutionnaire : freinage d’urgence, régulateur adaptatif et assistant de maintien de voie sont toujours là, efficaces mais pas franchement excitants.

Seat a ajouté quelques gadgets — une caméra 360°, un système audio Beats à 300 W — pour donner l’impression de modernité. En réalité, le vrai progrès, c’est que tout fonctionne mieux : la connectivité ne bugge plus, et les commandes vocales comprennent enfin autre chose que “radio on”. C’est déjà ça.

intérieur Seat Arona restylé 2026-min

Crédit photo : Seat

Sur la route : un SUV toujours plaisant, malgré son retard technologique

Face à des concurrents redoutables comme le Renault Captur, le Peugeot 2008 ou le Ford Puma, l’Arona 2026 joue la carte de la simplicité. Il ne promet pas la lune, mais tient ses engagements : agilité en ville, confort correct, et fiabilité éprouvée.

Sur route, le châssis montre encore le savoir-faire du groupe Volkswagen : une direction précise, un amortissement ferme mais pas punitif, et une tenue de cap rassurante. En clair, l’Arona est toujours aussi plaisant à mener, surtout avec le 1.5 TSI et la boîte DSG7, douce et réactive.

Mais la concurrence a pris de l’avance. Le Captur hybride descend sous les 4,7 L/100 km, le 2008 électrique s’impose dans les grandes villes, et même le Puma affiche un tempérament plus fun. L’Arona, lui, reste sur sa ligne : une voiture de tous les jours, sans éclat, mais avec un charme discret.

Et c’est peut-être là sa force. Dans un monde où tout change trop vite, ce SUV continue de séduire ceux qui veulent une voiture simple, bien construite et sans drame électronique. À défaut de révolutionner le segment, il le stabilise — un exploit, par les temps qui courent.

Résumé en 5 points

  • Restylage léger : feux, pare-chocs et teintes retouchés, mais design global inchangé.

  • Pas d’hybridation : moteurs essence uniquement, jusqu’à 150 ch.

  • Intérieur modernisé : nouveaux écrans, finitions en hausse, ergonomie améliorée.

  • Comportement routier solide : châssis précis, bon confort, boîte DSG convaincante.

  • Concurrent direct du Renault Captur et du Ford Puma, mais sans électrification.

Actu Auto
Les expressions automobiles : significations et origines
Actu Auto
Prix de l’essence en France : comment avoir de l’essence moins cher ?
Actu Auto
Malus écologique 2025 : Barème et changements au 1er mars
Il n'y a actuellement aucun commentaire.