Nouveau Toyota Urban Cruiser : le SUV électrique que personne n’attendait mais que tout le monde va acheter ?
Pourquoi Toyota relance l’Urban Cruiser maintenant
Toyota revient sur un terrain qu’il avait déserté sans grand bruit : celui des SUV compacts accessibles. Ce nouveau Urban Cruiser 100 % électrique a pour mission de boucher le trou entre le Yaris Cross et le C-HR, tout en ajoutant une corde électrique à l’arc du constructeur. Mais qu’on ne s’y trompe pas : ce n’est pas un développement maison à 100 %. Derrière ce badge, on retrouve l’ombre de Suzuki et son e‑Vitara, avec lequel le modèle partage châssis, technologie et lignes générales.
Est-ce que cela signifie que vous aurez droit à une copie banale rebadgée ? Non. Car Toyota a fait l’effort de revoir l’identité visuelle pour coller aux codes de la marque. Résultat, une face avant qui rappelle les dernières Prius ou bZ4X, des phares effilés et un capot plongeant qui donnent de la personnalité. Il n’y a rien de flamboyant, mais rien de paresseux non plus. C’est propre, bien pensé pour le segment.
Dans la gamme, c’est limpide : il se place sous le bZ4X, en alternative au Yaris Cross pour ceux qui veulent de l’électrique sans casser leur livret A. Il n’a pas vocation à tout révolutionner, mais à faire le boulot, sans fioriture, avec la fiabilité qu’on attend de Toyota.
Extérieur discret, intérieur malin : que vaut vraiment ce SUV compact ?
C’est un petit SUV, et ça se voit. Long de 4,30 m, il joue la carte de la compacité sans sacrifier totalement l’aspect pratique. Le profil, bien que banal, est bien équilibré. L’avant, plus marqué Toyota, lui donne une petite gueule pas désagréable. En revanche, vu de dos, difficile de nier l’ADN Suzuki, surtout avec cette signature lumineuse plate et ces lignes un peu trop sages.
À bord, l’ambiance est sérieuse mais sans chaleur. Pas de matériaux moussés à foison, pas de touches de couleur audacieuses. L’ergonomie est claire, les commandes tombent sous la main, les écrans font le job : 10,25 pouces derrière le volant, 10,1 pouces au centre. Vous aurez tout ce qu’il faut : Apple CarPlay, Android Auto, caméra de recul, aides à la conduite. Mais rien de plus.
Le vrai bon point, c’est la banquette arrière coulissante en 40/20/40, un luxe rare dans la catégorie. Elle permet de moduler le volume de coffre (306 litres) ou d’optimiser l’espace aux jambes. Pour les familles ou les gros rouleurs du week-end, c’est un argument concret. Il ne transformera pas ce SUV en monospace, mais il évitera bien des compromis.
Et face à son cousin e‑Vitara ? Il gagne un peu en prestance à l’extérieur, mais l’habitacle reste très proche. Il faudra donc aimer le style Toyota plus que celui de Suzuki pour justifier la préférence, car en réalité, les deux modèles sont quasiment jumeaux sous la peau.
Trois versions, une seule logique : faire simple, pas spectaculaire
Trois versions, trois philosophies. Toyota a fait le choix d’une offre simple mais couvrant l’essentiel des besoins. La version d’entrée de gamme embarque une batterie de 49 kWh pour alimenter un moteur de 144 ch. Ce n’est pas un foudre de guerre, mais en ville et sur route, cela suffira à la majorité d’entre vous.
Pour ceux qui veulent un peu plus de coffre, deux variantes avec batterie 61 kWh sont proposées : l’une en deux roues motrices avec 174 ch, l’autre en transmission intégrale développant 184 ch. Là, on parle d’un SUV électrique capable de se débrouiller correctement sur les routes humides ou en montagne, sans pour autant jouer les aventuriers.
L’autonomie annoncée varie de 330 km à 420 km selon la version. Des chiffres honnêtes, pas exceptionnels, mais en ligne avec ce que propose la concurrence à prix équivalent. Il faudra voir ce que ça donne sur un trajet autoroutier, mais en usage quotidien, cela suffira largement pour éviter les angoisses de recharge.
Côté charge, justement, Toyota a opté pour du classique : jusqu’à 90 kW en DC, soit un passage de 10 à 80 % en 45 minutes, et 11 kW en triphasé AC si vous avez ce qu’il faut à la maison. Pas de surprise, mais pas de mauvaise nouvelle non plus.
Sur la route, il déçoit autant qu’il rassure
Voilà où les choses se corsent un peu. Ce n’est pas un SUV pour les amateurs de sensations. Sur la route, il fait ce qu’on lui demande, mais sans génie. La direction est correcte, mais manque de retour. Les suspensions filtrent bien les imperfections à basse vitesse, mais dès que le rythme s’accélère, l’amortissement devient flottant, avec un effet de pompage désagréable sur les bosses successives.
En virage, le roulis est présent. Ce n’est pas dangereux, mais ce n’est pas agréable. À 130 sur autoroute, des bruits aérodynamiques se font entendre, surtout autour des rétros. Ce n’est pas une catastrophe, mais cela rappelle que l’insonorisation n’est pas celle d’un véhicule premium.
Le freinage est bon, le dosage correct, même si la régénération ne permet pas vraiment de conduite « one pedal ». Le confort général est au rendez-vous, mais il faudra aimer conduire sans émotion, car ce Urban Cruiser ne raconte pas grand-chose au conducteur.
Face aux rivaux comme le Peugeot e‑2008, le futur Renault 4 ou le Kia EV3, il se bat avec des arguments rationnels : modularité, fiabilité, positionnement tarifaire. Mais côté conduite, il reste en retrait. Ce n’est pas un mauvais choix, loin de là. C’est juste un choix sage. Trop sage peut-être.
En résumé :
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Le Toyota Urban Cruiser électrique reprend les bases du Suzuki e‑Vitara mais y ajoute une touche Toyota.
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Il propose trois versions pour s’adapter à différents usages.
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L’intérieur est fonctionnel mais sans charme, avec un bon niveau d’équipement.
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Sur la route, le comportement est neutre et sans relief.
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Il s’adresse à ceux qui cherchent un véhicule pratique, fiable et sans surprise.
Sources :
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