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Renault Boreal 2025 : l’arme secrète que le constructeur cache aux Européens


La renaissance stratégique de Renault

Dans un monde où les SUV prolifèrent plus vite qu’un troupeau de lapins dans un champ de trèfles, Renault n’a pas simplement décidé de rajouter un modèle de plus. Non, le Boreal n’est pas là pour décorer les brochures. Il est le fruit d’un plan méticuleux, un vrai coup de volant stratégique visant à repositionner la marque au losange dans un segment où elle flirtait trop souvent avec l’ombre de sa cousine Dacia.

Le nouveau SUV de Renault le Renault Boreal arrive mais pas en Europe

Derrière ce nom polaire, il y a une ambition glacée : faire oublier le Dacia Bigster avant même qu’il n’atteigne les concessions. Renault, qui jusqu’ici laissait la sale besogne du SUV abordable à Dacia, veut maintenant reprendre le volant en haut du tableau de bord. L’Europe, quant à elle, n’aura droit qu’à des miettes, car le Boreal est réservé à certains marchés internationaux. Oui, c’est frustrant, un peu comme voir un bon dessert passer devant vous au restaurant sans jamais atterrir à votre table.

Alors pourquoi cette manœuvre ? Parce que l’image de Renault dans certaines régions du monde réclame un véhicule statutaire, costaud, un poil arrogant. Et parce qu’un Bigster avec un badge Renault, ce n’est pas exactement une stratégie haut de gamme. D’où l’idée d’un modèle dédié, construit sur des bases solides mais habillé en smoking, pour séduire ceux qui trouvent la Sandero un peu trop… démocratique.

Design et plateforme : entre Austral et Espace

Regardez le Boreal, et vous verrez un SUV qui n’a rien d’un sous-produit. Il ne s’agit pas d’un simple copier-coller du Bigster avec deux chromes en plus. Non, ici, Renault a sorti la planche à dessin, affûté ses crayons, et pondu un design aussi musclé qu’élégant. Le Boreal, c’est l’Austral qui aurait pris des protéines, avec une ligne de caisse plus haute, des épaules affirmées et une face avant qui dit clairement « je suis le patron ».

Renault Boreal essai routier

La plateforme CMF-CD est la même que celle des Austral et Espace, et c’est tant mieux. Elle est moderne, polyvalente et rassurante, à mille lieues des bases rustiques d’un Duster. À bord, on retrouve cette ambiance techno-chic, avec un écran central bien planté, des matériaux qui ne font pas cheap, et une qualité d’assemblage qu’on n’avait pas toujours connue chez Renault il y a quelques années.

Côté gabarit, le Boreal se glisse pile entre l’Austral et l’Espace, ce qui pourrait laisser croire qu’il cherche sa place. Mais en réalité, il s’impose comme une alternative plus virile au premier et plus abordable au second. Et dans un marché où chaque centimètre compte, c’est un positionnement aussi malin que chirurgical.

Motorisations et technologies embarquées

Ah, les motorisations ! Sujet sensible s’il en est, surtout à l’heure où certains veulent enterrer les moteurs thermiques pendant que d’autres les défendent comme des espèces en voie de disparition. Le Renault Boreal, lui, adopte une approche pragmatique et opportuniste : il pioche dans l’arsenal de l’Austral pour proposer une offre cohérente mais surtout adaptée aux marchés hors Europe, là où l’électrique n’est pas encore roi.

Intérieur du nouveau Renault Boreal

Pas de full électrique ici – désolé, les amis du silence glacial – mais une gamme de blocs thermiques et hybrides qui sentent bon le compromis intelligent. On parle du 1.2 TCe mild-hybrid de 130 chevaux, voire du full hybrid 1.2 E-Tech pour les marchés où le carburant commence à coûter plus cher que le café. L’idée, c’est de garantir la fiabilité et la simplicité, sans se lancer dans des parades technologiques trop coûteuses.

Et côté gadgets ? Là encore, Renault ne se contente pas du strict minimum. Le Boreal embarque toutes les assistances modernes : régulateur adaptatif, lecture des panneaux, freinage d’urgence, caméra 360°. Et bien sûr, l’incontournable système OpenR Link basé sur Android Automotive, parce qu’il faut bien justifier le prix avec un peu de lumière bleue et des menus à faire pâlir un smartphone.

Le Boreal ne révolutionne rien, mais il coche toutes les cases. Et dans ce segment, c’est souvent ce qui fait la différence entre « succès solide » et « bide monumental ».

Impact sur le marché & verdict

On le disait plus haut : l’Europe n’aura (officiellement) pas droit au Renault Boreal. Mais ce n’est pas totalement vrai. Il est probable que quelques unités finissent par rouler sur nos routes via des importateurs ou des filiales ultramarines. Et quand ce sera le cas, les propriétaires de Dacia Duster risquent de se sentir un brin floués. Car, oui, le Boreal est ce que le Bigster aurait pu être si Renault n’avait pas décidé de jouer les stratèges.

Vue aérienne du nouveau Renault Boreal

Pour Dacia, l’arrivée du Boreal, même hors de son terrain, vient clairement mettre la pression. Fini les jours tranquilles où l’on rebadgeait une plateforme rustique avec un badge low-cost. Renault montre ici qu’il peut faire du SUV à la fois statutaire, technologique et… pas totalement ruineux. Une gifle polie, mais ferme, à la filiale roumaine.

Le marché mondial, lui, devrait accueillir le Boreal comme un SUV « juste ce qu’il faut ». Pas trop prétentieux, mais valorisant, bien équipé mais pas surchargé, assez gros pour s’imposer sans provoquer des crises cardiaques à chaque passage en ville.

Verdict final ?

Le Renault Boreal, c’est un peu comme un espresso bien corsé : pas fait pour tout le monde, mais drôlement efficace pour ceux qui savent l’apprécier.

Et pendant que Renault joue à cache-cache avec le Boreal sur certains marchés, une autre pièce maîtresse s’apprête à entrer en scène : la Clio 6. Nouveau design, électrification poussée, et repositionnement stratégique à venir… le constructeur semble prêt à bousculer une fois de plus les habitudes, cette fois sur le terrain de la citadine reine. Si le Boreal vise les sommets, la Clio 6, elle, pourrait bien redéfinir les bases. À suivre de très près…


Résumé en 5 points :

  • Le Renault Boreal ne sera pas commercialisé en Europe, mais il cible des marchés clés à l’international.

  • Il s’intercale entre l’Austral et l’Espace, avec une ligne musclée et valorisante.

  • Motorisations thermiques et hybrides au programme, sans version électrique.

  • Technologie embarquée moderne, avec OpenR Link et toutes les aides à la conduite attendues.

  • Un positionnement stratégique pour renforcer la marque Renault face à Dacia.

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