Škoda Vision O : ce concept électrique pourrait bien tuer les SUV de papa
Škoda a décidé de faire un doigt bien levé à la monotonie des SUV sans âme avec le Skoda Vision O, et propose, au salon de Munich, quelque chose d’aussi rare qu’un chèque de compliments : un break. Mais attention, pas n’importe lequel. Le Vision O, c’est le rejeton hypermoderne d’une Octavia tombée dans un pot de lignes musclées et d’optimisme électrique.
Avec sa carrosserie élancée, ses hanches marquées comme un danseur de tango et sa calandre fermée qu’on jurerait tout droit sortie d’un jeu vidéo à gros budget, le Vision O ne fait pas dans la demi-mesure. La marque tchèque assume ici son virage stylistique « Modern Solid » : un design brutaliste mais propre, à base de surfaces lisses, de formes affirmées, et d’une face avant futuriste baptisée « Tech-Loop Face Mask ». C’est comme si un tank avait pris des cours de yoga.
Mais ce choix n’est pas juste esthétique. Il est stratégique. Le break, c’est l’ADN de Škoda, surtout en Europe. Et quitte à électrifier la gamme, autant le faire avec panache. Résultat : un engin aux allures de concept-car, qui pourrait bien raviver la flamme chez ceux qui croyaient que les breaks étaient morts, enterrés sous les SUV de footballeurs.
L’intérieur su Skoda Vision O qui ferait rougir un salon IKEA
Oubliez les planches de bord tristes comme une journée de pluie sur l’A6. Le Vision O, à l’intérieur, c’est un show à lui tout seul. On y trouve un écran panoramique de 1,2 mètre de long – oui, plus large qu’un nain de jardin couché – posé comme une œuvre d’art. Ce n’est pas un cockpit, c’est une salle de cinéma personnelle, sans les miettes de pop-corn.
L’assistant IA, pilotable vocalement, joue les concierges numériques pendant que le système multimédia se veut aussi immersif qu’un casque VR. Et parce que le luxe ne tient pas seulement à la techno, Škoda y ajoute des matériaux recyclés, des rangements dignes d’un origami suisse, et même un mini-frigo. Pas pour la bière, non – enfin si, peut-être pour la bière, mais écolo, en canette recyclée.
Les touches physiques sont encore là – miracle – et l’ensemble respire la cohérence. Ce n’est pas un caprice de designer sous LSD, mais un espace pensé pour vivre, conduire, et pourquoi pas bosser pendant que la voiture se recharge. Škoda n’invente pas la roue, mais elle la rend plus confortable, plus pratique, et franchement plus sexy.
En coulisses : la techno du Skoda Vision O sans fioritures, mais pas sans ambition
Sous ses faux airs de break arty pour familles branchées, le Vision O cache un cœur d’ingénieur. L’engin repose sur la future plateforme SSP du groupe Volkswagen – un genre de couteau suisse modulaire, 800 volts au compteur, conçue pour encaisser des charges rapides comme des claques à un salon de tuning.
On murmure jusqu’à 700 kilomètres d’autonomie dans sa version la plus vaillante. De quoi traverser la France sans voir une borne, ou presque. Le Vision O promet aussi de la conduite autonome de niveau 3, histoire de lire un magazine ou faire semblant de bosser pendant que la voiture gère les bouchons à votre place.
La grande idée derrière tout ça ? Faire oublier que l’électrique, jusqu’ici, c’était soit un jouet de ville, soit un SUV obèse. Avec ce break efficient, Škoda met le paquet sur l’innovation utile : une meilleure récupération d’énergie, des systèmes de gestion thermique optimisés, et une connectivité embarquée capable de prédire vos trajets avant même que vous n’ayez choisi vos chaussettes.
Cap sur 2028 : quand le rêve conceptuel devra affronter le quotidien
Le Vision O fait rêver, c’est sûr. Mais en 2028, il faudra passer du stand de Munich à la concession de province. Et là, tout ne passera pas forcément. Les portières arrière à ouverture antagoniste ? On y croit autant qu’à la réélection d’un président après une pénurie de bornes. Le pare-brise façon aquarium panoramique ? Ça sent le surcoût assuré. Même les jantes de 22 pouces pourraient se voir rabotées à coups de réalité industrielle.
Mais derrière ces gadgets de salon, le fond est solide. Ce break électrique – annoncé comme le successeur spirituel de l’Octavia Combi – a tout pour séduire une clientèle en quête de praticité, habitabilité, et zéro émission, sans passer pour autant du côté obscur des SUV.
Et puis, il y a la stratégie. Škoda veut être le champion du véhicule électrique accessible. S’il parvient à garder 70 % du Vision O dans sa version de série, tout en maintenant un tarif contenu, il risque de créer un précédent dans le segment. Ce ne sera peut-être pas un tsunami, mais un bon vieux raz-de-marée break-lectrique, qui pourrait bien faire tanguer la concurrence.
À retenir
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Škoda Vision O signe le grand retour du break électrique, avec un design musclé mais élégant.
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L’intérieur mise sur la technologie immersive et les matériaux écoresponsables, sans perdre en ergonomie.
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La plateforme SSP promet autonomie XL et recharge ultra rapide, digne des meilleures allemandes.
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Le modèle de série attendu pour 2028 pourrait perdre quelques gadgets, mais garder l’essentiel.
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Candidat sérieux pour ceux qui veulent autre chose qu’un SUV sans renoncer au confort moderne.
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