Ce Cupra Formentor VZ5 5 cylindres est une bête… et c’est aussi le dernier de son espèce !
La fin d’une époque a rarement été aussi bruyante. Alors que les normes environnementales étranglent peu à peu les moteurs les plus expressifs, Cupra joue sa dernière carte avec le Formentor VZ5 5 cylindres. Un modèle exclusif, brutal et déjà collector, qui ne sera pas remplacé. Voici pourquoi cette machine à sensations est aussi un adieu au moteur thermique premium.
Un dernier baroud d’honneur pour le cinq cylindres iconique
Il y a des moteurs dont on se souvient comme on se souvient de la première fois qu’on a entendu du rock à la radio : le 2.5 TFSI cinq cylindres d’Audi en fait partie. Un moteur avec une âme, un son, une vibration. Pas un simple organe mécanique. Un compagnon de route, un cri dans la nuit, un poème en échappement libre.
Ce moteur, c’est celui qu’on trouve dans les entrailles des RS3, TT RS, et autres véhicules pour lesquels « limitation de vitesse » est un concept tout à fait théorique. Mais voilà : la grande faucheuse électrique rôde, et les bureaucrates des normes antipollutions ont décidé que ce monument de l’ingénierie allemande devait rejoindre les dinosaures et les moteurs Wankel dans le musée des espèces disparues.
Alors, que fait-on quand une légende est condamnée ? On lui offre une dernière danse. Un dernier rugissement. Une sortie en fanfare. Et c’est là qu’entre en scène Cupra, avec la grâce d’un torero et la rage d’un sprinteur de 400 mètres.
Le Cupra Formentor VZ5 : une édition finale sous haute tension
Cupra, cette marque née des cendres sportives de SEAT, a décidé que ce moteur n’allait pas mourir en silence. Elle a pris son modèle le plus charismatique, le Formentor, l’a gavé de 5 cylindres, et lui a donné un nom qui claque comme une série limitée : Cupra Formentor VZ5 Last Edition.
Sous le capot ? 390 chevaux, 480 Nm de couple, et un 0 à 100 km/h expédié en 4,2 secondes. Ce n’est pas une voiture, c’est une catapulte déguisée en SUV. La transmission intégrale assure que chaque cheval est bien utilisé, et non gaspillé en fumée noire sur l’asphalte. Et surtout, il chante. Il hurle même. Ce son métallique, syncopé, presque vivant… On en a les larmes aux oreilles.
Et parce que ce n’est pas suffisant, Cupra a décidé de le rendre rare. Seulement 2 265 exemplaires seront produits. Pourquoi ce chiffre ? Parce que 2,5 litres de cylindrée, évidemment. Ce n’est pas juste un clin d’œil, c’est un doigt d’honneur poétique à la fadeur industrielle qui nous guette.
Mais attention, ce n’est pas une Audi RS3 rebadgée. Le châssis a été affûté, la direction rendue plus incisive, la suspension adaptative revue. C’est une bête qui a du coffre, de l’allonge, et surtout, du caractère. Pas comme ces crossovers hybrides qui vous regardent avec des LED tristes et des jantes trop grandes.
Le Cupra Formentor VZ5, c’est un dernier uppercut au monde qui préfère les SUV silencieux et polis. Lui, il fait du bruit, il tremble, il vit. Et bientôt, il ne sera plus là.
Un SUV compact mais redoutable : la bête camouflée en tenue de ville
Prenez un instant. Regardez-le. Le Cupra Formentor VZ5, dans sa robe sombre, ses lignes sculptées, ses jantes de 20 pouces et sa calandre agressive mais contenue, ressemble à un SUV que l’on pourrait garer devant une école privée sans éveiller le moindre soupçon.
Mais ce n’est qu’une façade. Une couverture. Car ce SUV est une arme de précision déguisée en voiture familiale.
À l’intérieur, le même dédoublement de personnalité opère. Oui, il y a de la place, du confort, des équipements high-tech pour que votre passager lise ses mails en toute sérénité. Mais il y a surtout ces sièges baquets, ce volant épais, cette position de conduite abaissée et cet écran numérique qui affiche des G latéraux, comme si vous étiez à bord d’un missile sol-sol.
Le comportement routier ? Incisif, rageur, insoupçonnable. Sur route sinueuse, il prend les virages comme une compacte affûtée, avec une précision qui ferait rougir certaines GTI. L’amortissement adaptatif fait des merveilles, et la transmission intégrale vous propulse comme une pierre dans une fronde.
En fait, ce Formentor VZ5 est une anomalie. Un SUV capable de donner la leçon à des sportives. Une voiture que vous pouvez conduire en mode « pépère », mais qui n’attend qu’un coup de gaz pour se transformer en bête furieuse.
La fin d’une ère : quand les rugissements s’éteignent
Mais cette démonstration de puissance a un goût amer. Car derrière la joie brute qu’il procure, le VZ5 sait que ses jours sont comptés.
Les ingénieurs de Cupra, les derniers romantiques de la mécanique, ont sorti cette édition ultime en sachant qu’elle serait la dernière. Le 2.5 TFSI ne passera pas l’épreuve des normes Euro 7. Les lois changent, les moteurs thermiques s’éteignent, et bientôt, le silence remplacera le rugissement.
Cupra regarde déjà vers l’avant. Il y aura des SUV électriques. Des concepts aux angles vifs, des batteries de 80 kWh, et des accélérations silencieuses qui feront baisser la mâchoire mais pas monter le rythme cardiaque. Ce sera efficace, oui. Mais ce ne sera jamais aussi vivant.
Le VZ5 n’est pas là pour durer. Il est là pour marquer les esprits, pour rappeler ce que c’était de ressentir une voiture, pas juste de la conduire. Un dernier cri avant l’extinction.
Et si vous en croisez un, sur la route ou dans un garage, prenez une seconde pour écouter. Ce n’est pas juste un moteur. C’est un adieu.
En résumé
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Le Formentor VZ5 dissimule un moteur mythique de 390 ch dans une silhouette de SUV discret.
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Il est produit à 2 265 exemplaires pour marquer la fin du moteur 5 cylindres Audi.
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Son comportement routier est digne des meilleures compactes sportives.
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Il représente le dernier souffle thermique de Cupra avant le grand virage électrique.
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Un véhicule à savourer maintenant, avant que tout ne devienne trop sage.
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