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Moins de 25 000 €, 223 ch : la Cupra Raval choque tout le marché


Cupra n’a jamais vraiment aimé faire dans la dentelle. Alors quand la marque ibérique a décidé de lancer une petite citadine électrique, elle a évité soigneusement le look de frigo ambulant. Le modèle s’appelait UrbanRebel à ses débuts, mais aujourd’hui il s’affiche fièrement sous le nom de Raval, clin d’œil au quartier le plus brut, le plus rugueux, mais aussi le plus vivant de Barcelone. Loin d’une énième boîte à roues aseptisée, la Cupra Raval promet de mettre des coups de pied dans le segment des urbaines électriques.

Le Cupra Raval dévoilé au salon de Munich

Dessin tendu comme une arbalète, regard de squale affamé, la Raval est l’opposé d’un objet consensuel. Elle a été conçue pour les jeunes… ou pour ceux qui refusent de devenir vieux. Une déclaration de guerre aux citadines mollassonnes, cette fois portée par un design agressif et un ADN revendiqué comme « racing » dès les trottoirs. Barcelone n’en pouvait plus d’attendre sa revanche sur Wolfsburg.


Munich en guise de bande-annonce : camouflage signé Barcelone

Mais attention, la bête n’a pas encore montré toutes ses dents. À l’IAA Mobility de Munich 2025, Cupra a joué au chat et à la souris avec un prototype camouflé. Pas un camouflage de l’armée, non. Un enchevêtrement d’art urbain directement inspiré du quartier El Raval, comme si Banksy avait été missionné par SEAT. Une façon subtile de dire : « Nous, on ne fait pas comme les autres. »

Et pourtant, malgré les bandes noires et les couleurs flashy, on devine déjà un gabarit compact, des galbes nerveux et une promesse de sportivité bien réelle. À l’arrière, les hanches sont larges, comme pour annoncer que cette voiture n’a pas peur de prendre de la place dans la jungle urbaine. On l’imagine déjà rugir (façon de parler pour une électrique) sur les grands boulevards, aussi bien que dans les petites ruelles catalanes.

Cupra ne se contente pas d’un énième concept-car pour Instagram. Avec la Raval, c’est toute une posture qu’elle veut imposer : celle d’un constructeur jeune, un brin provocateur, mais surtout déterminé à ne pas sacrifier le plaisir de conduire sur l’autel de l’éco-mobilité.

Sous le capot : une greffe MEB bien pensée

Derrière ses lignes d’apprentie tornade se cache une base technique très sérieuse : la plateforme MEB Entry du groupe Volkswagen. Mais attention, ici on est loin de la version pépère pour papas pressés. La version VZ de la Raval pourrait culminer à 223 chevaux, rien que ça. Pas mal pour une voiture grande comme une boîte à chaussures. De quoi faire passer un feu rouge pour une ligne de départ.

Et ce n’est pas qu’un délire de salon. La Raval est conçue pour le quotidien : batterie de 55 kWh, autonomie attendue autour des 400 km, moteur à l’avant pour ne pas perdre le coffre, et assemblage en Espagne, à Martorell. Cupra montre ici qu’on peut faire local, efficace, et fun – tout à la fois.

Le plus savoureux ? Un tarif visé sous la barre des 25 000 € grâce aux aides. C’est presque suspect à ce niveau de perf’. Le genre de promesse qui donne envie de signer les yeux fermés, ou du moins, d’aller faire un tour en concession juste pour vérifier qu’ils ne se sont pas trompés dans la fiche technique.


Affrontements en vue : MINI, Renault 5, ID. Polo… et au-delà

La Cupra Raval ne vient pas pour faire tapisserie. Dans son viseur : la Renault 5 E-Tech, la future Volkswagen ID.2, et même la MINI électrique. Et le message est clair : si ces voitures veulent jouer dans la cour des sportives urbaines, il va falloir envoyer plus que du style rétro et trois options connectées.

Car oui, la Raval ne se contente pas de ressembler à une sportive. Elle veut en être une, et elle compte bien ringardiser les anciennes références. Elle arrive dans un moment où le segment des petites électriques s’agite, enfin, après des années de léthargie technocratique.

La stratégie est limpide : mettre la pression sur la concurrence avec un design clivant, un comportement dynamique qui promet (à confirmer au volant), et une fabrication européenne. Et puis surtout, une attitude : celle d’un constructeur qui a compris qu’une voiture électrique n’est pas obligée de ressembler à un aspirateur silencieux.


En résumé, pourquoi on surveille la Cupra Raval de près

  • Un design radical pour une citadine qui n’a pas peur d’avoir du caractère

  • Des performances dignes d’une compacte sportive, jusqu’à 223 ch

  • Un prix agressif annoncé sous les 25 000 € avec les aides

  • Une autonomie solide autour de 400 km, idéale pour le quotidien

  • Un positionnement stratégique face à la Renault 5, MINI et autres ID électriques

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