Bientôt un quatrième feu sur votre voiture : vous allez être surpris

Quand la logique fait défaut… mais que ça pourrait sauver des vies : les feux stop avant

Imaginez : vous êtes coincé à un passage piéton, un véhicule arrive en face… et miracle, un feu stop avant rouge s’allume sur son capot pour vous dire qu’il freine. C’est l’idée qui circule désormais dans les couloirs feutrés des commissions de sécurité routière.

Sur le papier, ça semble plus malin qu’un séminaire sur la productivité à 8 h du matin : on donne aux piétons et aux autres conducteurs une info visuelle instantanée sur l’intention de freinage. Mais il faut aussi l’admettre, cette proposition a de quoi faire lever les yeux au ciel des plus conservateurs, persuadés que l’automobile est déjà bardée de gadgets inutiles.

La Slovaquie en laboratoire lumineux

Pendant que l’Europe tergiverse, la Slovaquie a déjà sorti le tournevis et la perceuse. Depuis 2023, plus de 3 000 véhicules sillonnent ses routes avec ce fameux feu avant.
Les chiffres ? Des millions de kilomètres parcourus, des données minutieusement compilées… et surtout une baisse de 12 % des accidents aux intersections. On parle ici de statistiques solides, pas de rumeurs échangées au bistrot du coin. Les autorités locales y voient un argument en béton armé pour pousser Bruxelles à franchir le pas.

Feu vert à la Commission européenne ?

La Slovaquie, forte de ses chiffres encourageants, n’attend plus qu’un signe de Bruxelles. Mais la Commission européenne aime prendre son temps — comme un automobiliste qui met ses clignotants trois kilomètres après avoir tourné.

Les études montrent pourtant qu’un feu stop avant pourrait réduire de 7 à 17 % les accidents. Ce n’est pas un petit gain, c’est même colossal dans le domaine de la sécurité routière. Mais avant d’imposer une telle norme à tous les constructeurs, il faudra convaincre les puristes, négocier avec l’industrie, et surtout éviter que le projet ne finisse dans un tiroir poussiéreux avec les autres « bonnes idées jamais appliquées ».

Pourquoi c’est une excellente idée… et pourquoi certains râlent déjà

Les arguments en faveur sont limpides :

• Visibilité accrue pour les piétons et cyclistes.

• Meilleure anticipation pour les véhicules arrivant en face.

• Réduction des collisions aux intersections, là où chaque seconde compte.

Mais dans le camp d’en face, on crie déjà à la sur-réglementation. Certains y voient « un gadget de plus », un futur cauchemar pour le contrôle technique, ou encore une excuse parfaite pour faire grimper le prix des voitures. Et comme toujours, il y aura ceux qui affirmeront qu’« avant, on conduisait très bien sans ».
Sauf qu’« avant », on roulait sans ceinture, sans ABS et avec des freins tambour… et on comptait les morts par milliers.

Résumé en 5 points

• Un feu stop avant est à l’étude pour améliorer la sécurité routière.

• La Slovaquie teste déjà le dispositif sur plus de 3 000 véhicules.

• Résultats : 12 % d’accidents en moins aux intersections.

• Les études estiment un potentiel de 7 à 17 % de réduction d’accidents en Europe.

• Les critiques dénoncent un gadget inutile, mais les chiffres plaident pour son adoption.