Amendes et radars : nouvelles règles de covoiturage sur le périphérique parisien

Une nouvelle donne sur le périphérique parisien : place au covoiturage contrôlé

Depuis ce mardi 30 avril 2025, le périphérique parisien entame une nouvelle étape avec l’activation des radars sur la voie réservée au covoiturage, entre le quai d’Issy et Bercy. Une mesure annoncée depuis plusieurs mois, déjà en phase pédagogique depuis mars, et qui entre à présent dans une phase de contrôle effectif.

Il s’agit de la voie de gauche du périphérique parisien, transformée en voie réservée au covoiturage dans le cadre d’une stratégie engagée par la Mairie de Paris et la région Île-de-France pour lutter contre la pollution et réduire la densité de circulation dans l’espace très pollué de la capitale.

Qui peut circuler sur la voie réservée ?

Cette voie réservée covoiturage n’est pas ouverte à tous. Seuls y sont autorisés :

• Les véhicules transportant au moins deux personnes (conducteur inclus),
• Les taxis,
• Les véhicules de secours,
• Les véhicules de personnes à mobilité réduite,
• Et les transports collectifs.

Un losange blanc au sol permet de reconnaître cette voie spécifique. Elle est activée du lundi au vendredi, hors jours fériés, de 7h à 10h puis de 16h à 20h. Elle est désactivée les week-ends et jours fériés.

À gauche : Seuls les transposrts en commun, taxis et véhicules transportant au moins 2 personnes pourront emprunter la voie lorsque le losange blanc est allumé. / À droite : Losange blanc allumé, voie de gauche réservée au covoiturage ©Ville de Paris

Des radars innovants pour contrôler les automobilistes

Pour assurer la mise en place de cette mesure, des radars spécifiques ont été installés le long de la voie de gauche. Ils ne mesurent pas la vitesse, mais comptent le nombre de personnes à bord grâce à un système d’intelligence artificielle et de caméras thermiques.

Ces radars ont pour mission de distinguer les véritables passagers des objets factices. Les automobilistes qui pensaient pouvoir contourner la règle avec une poupée gonflable sur le siège passager devront revoir leur stratégie : le système peut faire la différence entre un humain et un subterfuge.

Les données ne sont pas automatiquement transmises pour verbalisation : un agent de l’état vérifie manuellement chaque image avant toute sanction. L’amende encourue en cas d’infraction est de 135 euros.

Une première phase pédagogique avant la répression

Entre le 3 mars et le 29 avril 2025, les radars ont fonctionné sans sanction. Cette première phase pédagogique avait pour objectif de sensibiliser les usagers à l’utilisation des voies réservées covoiturage sur le périphérique parisien.

Des messages d’information étaient diffusés sur les panneaux lumineux, mais sans verbalisation. Cette démarche progressive visait à accompagner les changements d’habitude des automobilistes.

Une mesure qui ne fait pas l’unanimité

Côté usagers, la mise en place de la voie réservée covoiturage périphérique divise. Certains saluent une mesure nécessaire dans une ville asphyxiée par la circulation et la pollution, d’autres dénoncent une voie privatisée pour une minorité.

Plusieurs syndicats et collectifs de conducteurs estiment que le trafic va se densifier davantage sur les deux autres voies, déjà très chargées, rendant la circulation encore plus complexe pour les véhicules ne pouvant emprunter la voie à losange.

Comment s’adapter à ces nouvelles mesures ?

Si vous envisagez l’achat d’un véhicule d’occasion dans la région Île-de-France, ces nouvelles règles peuvent influer sur votre choix. Un modèle adapté au covoiturage, avec un habitacle confortable pour plusieurs passagers, pourrait avoir un intérêt accru.

Certains acheteurs peuvent aussi se tourner vers des solutions hybrides ou électriques, plus facilement intégrables dans les logiques de mobilité partagée promues par la ville de Paris et Ile-de-France Mobilités.

Reste à voir quels seront les résultats de cette mesure dans les mois à venir, et si le covoiturage sur le périphérique parisien réussira son pari.